En réunissant la crème des PDG des plus grandes multinationales à Versailles, Emmanuel Macron, livre une image tout en symbole de la finance rassemblée dans ce qui incarne le plus le pouvoir absolu. Un pouvoir absolu que les puissances de l’argent voudraient incontestable.
Au même moment, l’organisation internationale Oxfam publie son enquête annuelle sur les inégalités dans le monde. Enquête qui confirme l’explosion des inégalités à travers la planète, avec 82 % des richesses produites dans le monde qui sont accaparées par les 1 % les plus riches, ceux-là mêmes qui se sont donnés rendez-vous à Davos. En France, une nouvelle fois, la cupidité des marchés financiers transpire. 44 milliards redistribués aux actionnaires, sans compter les dizaines de milliards qui « s’évaporent » grâce à l’optimisation ou l’évasion fiscale.
Cette réalité, ces inégalités qui se creusent avec force à travers la planète mais aussi au coeur des pays les plus riches, montrent un système qui enferme l’immense majorité dans la précarité, alors même que nous avons les moyens d’en sortir.
La logique capitaliste à l’œuvre est sans pitié, sans concession et sauf à y être contraints les tenants du système ne lâcheront rien. Et cela avec d’autant plus d’arrogance que l’idée d’une autre alternative possible apparaît, pour beaucoup, illusoire.
Plus que jamais, l’enjeu de contester l’hégémonie idéologique que l’on veut nous imposer, d’œuvrer à redonner espoir en un autre possible, de porter et de rendre crédibles des solutions alternatives. La multiplicité des luttes qui peuvent se mener, illustrent à leur manière, que la résistance à la logique capitaliste est bien plus forte qu’il n’y paraît. Ensemble, aidons là à grandir.
Robert Injey