Christian Estrosi, dans une communication très Trumpienne, signait ce vendredi en public un décret pour interdire les grands bateaux de croisières qui déversent des «touristes low cost» sur Villefranche.
Passons sur le mépris à l'égard de ces «touristes low cost qui ne dépensent pas assez», cette annonce à un aspect positif: le maire de Nice reconnaît, enfin, que ces bateaux polluent et l'impact négatif du surtourisme.
Mais, car il y a un mais, on ne peut que s'interroger sur cette annonce soudaine. Une annonce sans la moindre concertation avec le principal maire concerné (celui de Villefranche), bien dans le style de la gouvernance de la métropole dominée par le «fait du prince» . Une annonce sur un dossier pour tenter, sans doute, d'ouvrir un contre-feu sur un autre dossier, où le maire de Nice est en difficulté. C'est celui de l'extension de l'aéroport avec ses 7 millions de passagers supplémentaires et ses 38000 vols privés au bilan carbone, par passager transporté, catastrophique. Mais là, c'est vrai, ce ne sont pas des touristes low-cost, mais des hyper-riches qui peuvent polluer comme bon leur semble!
Allez monsieur Estrosi un peu de cohérence dans votre lutte contre la pollution: signez un décret pour stopper l'extension de l'aéroport!
Concernant la mise en œuvre effective du décret signé par C. Estrosi, attendons de voir la réaction du Préfet et celle du maire de Villefranche. Ce dernier ne manquant pas de faire remarquer que les passagers pouvaient débarquer ailleurs que dans la gare maritime gérée par la métropole....
Robert Injey
1/ 55000 vols en comptant les aéroport de Mandelieu et de St Tropez qui dépendent de Nice. Chiffres rapport d'activité de l"aéroport de Nice 2022