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Robert Injey

Blog personnel sur l'actualité politique à Nice et en France

Eric Ciotti, ou l'art de stigmatiser les plus démunis.

Publié le 25 Septembre 2012 par Elus pcf 06 in Actualités Nice et Alpes Maritimes

Eric Ciotti a deux  spécialités:

La sécurité où sont bilan comme responsable à l'UMP sur cette question est inversement proportionnel au nombre de ses déclarations sur le sujet.

Sa seconde spécialité c'est la stigmatisation des plus démunis. Là encore il en fait des tonnes et des tonnes pour mieux faire oublier l'essentiel: le scandale de la fraude des Entreprises qui représente plus de 80% de la fraude sociale.

Ci-dessous le communiqué des conseillers généraux communistes suite à une conférence de presse où Eric  Ciotti  présentait son "bilan" dans sa lutte contre la fraude au RSA....

 

Tromperie et démagogie

 

Le Président du Conseil Général, Eric CIOTTI est prêt à toutes les acrobaties, même les plus démagogiques, pour continuer à explorer un créneau politicien qui lui semble attractif :la stigmatisation des plus démunis avec une communication axée uniquement sur « la lutte contre la fraude au RSA » accréditant l’idée que la fraude serait d’abord le fait de particuliers bénéficiaires de prestations sociales alors que la réalité des chiffres montre une toute autre réalité ! Il suffit d’ailleurs de constater que le nombre de plaintes déposées ne représente que 0,004 % rapporté au total d’allocataires du RSA dans notre département et que les sommes récupérées dans ce cadre sont inférieures à 0,05 % du total des sommes distribuées.

Mais afin de gonfler artificiellement des chiffres bien maigres au regard des objectifs initiaux fixés lors de la mise en place par le Conseil Général d’une brigade « anti-fraude », Le Président du Conseil Général n’hésite pas à se livrer à un tour de passe-passe que nous avons pourtant déjà dénoncé en Assemblée auparavant :

En effet, il n’hésite pas à inclure dans les « économies » supposées être réalisées contre la fraude les refus à l’ouverture des droits opposés à de nombreux demandeurs, qui constituent d’ailleurs l’essentiel du montant indiqué en conférence de presse ! Et de s’enorgueillir du nombre des refus, tout cela au nom de la « justice sociale » !

S’il n’a jamais été dans notre intention de banaliser ou justifier des comportements délictueux qui lèsent le bien commun, il importe de rappeler que leur impact réel reste marginal au regard de l’ensemble des bénéficiaires et encore plus s’il est comparé à d’autres fraudes bien plus importantes en nombre et en montant, notamment la fraude fiscale.

La publication en 2011 durapport du député UMP des Bouches-du-Rhône, Dominique TIAN, sur l'ampleur des fraudes sociales en France avait déjà soulevé un tollé par son manque de crédibilité du à des extrapolations abusives pour chiffrer leur importance. Car le choix du terme de "fraude sociale" pouvait laisser croire qu’il s’agissait d’évoquer les cas de "triche" des particuliers, or ilrecouvrait en réalité à la fois les fraudes aux prestations sociales (RSA, allocations familiales, etc.) et les fraudes aux cotisations sociales que doivent régler les entreprises. Or les deux sont sans commune mesure : la fraude aux prélèvements, qui inclut le manque à gagner dû au travail non déclaré, représentait, selon ce rapport, entre 8 et 15 milliards d'euros, contre 2 à 3 milliards pour la fraude aux prestations sociales.

D'après ce rapport toujours,"entre 10 et 12 % des entreprises étaient en infraction »,alors qu’un rapport de la Cour des Comptes évoquait pour les particuliers un chiffre de 0,77 %.

Mais que ne ferait pas le Président du Conseil Général, fervent partisan du Bouclier Fiscal et autres cadeaux aux plus fortunés, pour masquer les dégâts sociaux de cinq ans de Sarkozysme. Et ce n’est pas l’enfermement dans une politique austéritaire qui offrira quelque issue à tous ceux qui souffrent aujourd’hui du chômage avec des licenciements qui ne cessent de s’accumuler.Seule une volonté politique forte de rompre avec ce cercle vicieux peut ouvrir, par une politique de relance, une perspective à notre peuple et au pays. Une austérité à laquelle il se verrait condamné si le Traité Merkozy ou TSCG, resté en l’état, était ratifié par voie parlementaire et ne faisait pas l’objet d’une consultation du peuple par référendum !

 

 

Noël ALBIN - Francis TUJAGUE - Jacques VICTOR

Conseillers Généraux communistes des Alpes-Maritimes
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