Le résultat du second tour à Nice est très loin de signifier un chèque en blanc pour C. Estrosi.
Avec 48.62% le maire sortant n'obtient pas la majorité absolue dont il rêvait pour poursuivre tranquillement sa politique.
Malgré 6 mois d'inaugurations ininterrompues et une poussée de l'UMP au plan national, il ne progresse que de 2781 voix sur son score de 2008 et obtient au final le suffrage de 24,97% des inscrits (24,15% en 2008). Comme en 2008 il n'a le soutien effectif que de moins d'un électeur inscrit sur 4!
Ce résultat traduit une défiance à l'égard de la gestion Estrosi, (la dette, le choix de certains équipements comme le tunnel du tramway...).
Pour Patrick Allemand, se second tour marque un terrible échec. Avec 17.85% il réalise le plus mauvais score d'un candidat de gauche depuis le début du XXème siècle. Malgré la mobilisation de nouveaux électeurs, le report des voix d'électeurs d'autres candidats, il ne progresse entre les deux tours que de 2519 voix. A la sanction de la politique du gouvernement est venue s'ajouter la sanction de l'attitude de Patrick Allemand entre les deux tours. Celui-ci est disqualifié pour prétendre incarner le rassemblement de la gauche à Nice. A quelques mois des élections Régionales, les adhérents du Parti socialiste devront sérieusement s'interroger sur les raisons de l'échec et le bien fondé des choix politiques opérés localement et nationalement.
En ce moment sombre pour la gauche dans notre ville et notre pays, la construction d'une véritable alternative de gauche est plus que jamais d'actualité. Fort du soutien des 6178 électrices et électeurs qui nous ont accordé leur suffrage, avec les partenaires du Front de gauche et les colistiers de "Nice, l'Humain d'abord" nous allons nous atteler à innover pour poursuivre et amplifier ce que nous avons commencé à faire. Avec l'ambition de faire vivre, en dehors des séances du conseil municipal, une véritable opposition de gauche à la gestion de Christian Estrosi.
Robert INJEY