Pourtant très bavard, le maire-candidat est totalement silencieux sur un sujet : le budget de la Métropole Nice Côte d’Azur. Tellement silencieux que les élu-e-s communautaires ont été privés du débat d’orientation budgétaire et du vote du budget primitif. Cette situation est pour le moins grotesque en cette période électorale où les promesses sont abondantes. Rien sur là où nous en sommes réellement financièrement, pas un mot. C’est l’angle mort de la campagne du maire-candidat.
Si le vote du budget primitif de la ville de Nice avait été l’occasion d’une séance surréaliste où les adjoints intervenaient, à la queue leu leu, pour vanter « l’action lumineuse » du maire-président (Sept heures de monologue de la majorité UMP avant que l’opposition puisse s’exprimer !), c’est le silence total sur le budget de la Métropole.
Et pour cause, la part la plus importante de la dette est là. Le milliard est déjà atteint et avec l’aberration du tunnel de la ligne 2 du tramway nous allons assez rapidement nous rapprocher de 1,3 à 1,5 milliard d’ici 2016.
La chose est peu avouable à quelques semaines d’un scrutin. Et le maire candidat préfère communiquer sur l’emballage (la coulée verte) que sur le contenu (la dette).
Si d’aventure l’option tunnel n’est pas abandonné l’addition sera très lourde à l’arrivée.
Maintenant qu'il s'est déclaré en campagne, le maire-candidat osera-t-il enfin avoir le débat?
Robert Injey