Véritable cimetière des espérances, le paysage politique français est en lambeaux. Face à un gouvernement socialiste qui fait une politique de droite, à l’UMP qui plonge chaque jour un peu plus dans les bas-fonds des affaires et à un FN triomphant, il y a de quoi être inquiet.
Inquiet pour l’avenir de ce pays, où tout ce qui a été construit est démantelé par ceux-là même qui étaient censés le défendre.
Inquiet pour la construction d'une véritable alternative quand les chemins pour y parvenir paraissent de plus en plus infranchissables.
Ne tournons pas autour du pot, celles et ceux qui veulent en finir avec le libéralisme sont au pied du mur. Nous sommes au pied du mur.
Le Front de gauche et les organisations qui le composent, bien sûr, dont chacun espère que les prises d’initiatives vont ré-ouvrir le chemin de l’espoir né de la dynamique de la campagne présidentielle.
Les socialistes déçus et trompés dont nous sommes nombreux à espérer qu’ils franchissent le Rubicon de la discipline de parti pour faire prévaloir l’intérêt du peuple sur celui des marchés financiers.
Les écologistes qui peuvent faire avec nous, dans le respect de leur sensibilité, le choix de la transformation sociale.
Mais aussi les femmes et les hommes qui n’en peuvent plus des politiques menées mais qui ont préféré le chemin de l’abstention, en attendant de voter par défaut lors de la prochaine élection présidentielle ou bien encore en essayant de se convaincre qu’ils peuvent sans sortir tout seuls.
La société qu’ils sont en train de mettre en place pour nous et nos enfants c’est celle de l’exclusion, de la division, de la précarité. Avant des lendemains encore plus douloureux, avant de constater qu’il est « trop tard », il y a urgence. Urgence à se réapproprier le champ de la politique, urgence à disputer aux libéraux la bataille des idées, la bataille du devenir de notre société.