Certains comme Valls, Estrosi et Gattaz semblent très choqués que l'on puisse dire du mal des entreprises. Mais de quoi parlons nous réellement? D'une espèce de paradigme parfait, comme on essaye de nous vendre la "concurrence libre et non faussée" sensée réguler de manière " parfaite et harmonieuse" le système capitaliste??
Ces réactions faussement choquées tentent en réalité de détourner l'attention du vrai problème.
En effet, "l'entreprise" recouvre des réalité et des motivations très différentes. Il y a celles qui dominent l'économie et le débat public, avec comme seul objectif: répondre aux exigences sans limites des actionnaires. Là, il n'existe ni patriotisme, ni respect de la dignité humaine, une seul loi existe, celle du profit maximum. Et peu importe si pour y parvenir il faut faire travailler des enfants! Souvenons nous lors du drame au Bangladesh de "l'usine" de production textile qui en s'écroulant a tué plusieurs centaines d’ouvrières et ouvriers . Ces femmes, ces hommes souvent très jeunes travaillaient pour les grandes marques.
Ces "entreprises" sont les premières en ligne pour exiger des cadeaux fiscaux, pour pleurer sur le "coût du travail". Elles sont aussi les premières en lignes pour faire pression sur l'autre groupe d'entreprises, plus petites.
Celles qui subissent le système, la cupidité des banques et des grands groupes. Bien souvent elle ne font que de la sous-traitance.
En fin de compte le problème aujourd’hui ce n'est pas l'entreprise, c'est l'actionnaire et le coût du Capital. Comme beaucoup d'autres je rêve d'entreprises libérées des actionnaires où les salariés auraient leur mot à dire., où l'emploi, l'investissement et la qualité de la production prennent le dessus sur le montant des dividendes versés.
Dans ce débat, comme sur celui du logement, deux logiques s'affrontent: soit répondre aux exigences des actionnaires et des rentiers qui ne sont qu'une infime minorité, soit privilégier le plus grand nombre. C'est la lutte des classes tout simplement..