L’existence pérenne de Nice-Matin concerne tout le monde. Il s'agit de préserver des centaines d’emplois qui, via la réalisation quotidienne du journal et de ses différentes éditions, participent à informer, contribuent à maintenir un lien social dans sa zone de diffusion, effectuant ainsi une véritable mission de service public.
Déjà contrainte à relever le défi du numérique, bousculée par les gratuits, la presse écrite et en particulier la PQR doit souvent faire face aux méfaits des prédateurs de la finance et affairistes de tout poil n'ayant qu'un seul objectif : réaliser une juteuse opération sur le dos des salariés. Le groupe Nice-Matin n’échappe pas à ce scénario.
En décidant de lancer un projet de SCOP, les salariés du groupe Nice-Matin ont décidé de sortir d’un piège mortifère en créant les conditions pour assurer l’existence du journal, préserver des centaines d’emplois et une unité de production dans les Alpes-Maritimes.
Le soutien des lecteurs, mais aussi l'intérêt que vous avez apporté au projet de SCOP illustre l’enjeu que cela représente.
Mais il y a urgence : le 8 octobre les dossiers des repreneurs, dont celui des salariés, doivent être finalisés. Ceux-ci ont engagé toutes les démarches nécessaires pour le montage financier.
Au-delà du soutien moral il est nécessaire, aujourd’hui, de passer aux actes concrets pour permettre la réalisation du projet de SCOP.
Messieurs les Présidents, il est de votre responsabilité de contribuer financièrement à la réalisation de ce projet. Vos collectivités participent financièrement, via des millions d’euros de subventions, à soutenir des entreprises, parfois sans impact réel sur l’emploi. Dans le cas présent il s’agit de préserver un millier d’emplois et l’existence d’une presse écrite quotidienne.
Nous ne doutons pas que vous mettrez en concordance vos déclarations de soutien aux salariés du groupe Nice-Matin et les engagements financiers de vos collectivités respectives.
Cécile Dumas, secrétaire départementale du PCF 06
Robert Injey, membre de la coordination nationale du Front de gauche.