Le jeudi 19 février les Niçoises et les Niçois seront appelés aux urnes pour s'exprimer sur la privatisation de l'Aéroport de Nice envisagée dans le projet de loi Macron.
Sans illusions sur les arrières pensées de Christian Estrosi, ce référendum présente néanmoins un double intérêt:
-Nos concitoyens seront consultés sur un projet aux implications lourdes pour la ville. Nous regrettons très fortement que, sur le projet du tunnel du tramway, le maire de Nice n'ait pas eu la même « audace démocratique ». Mais ce référendum crée un précédent et conforte l'idée, portée par la liste du Front de Gauche lors des dernières municipales à Nice, que les Niçoises et les Niçois doivent être consultés par référendum sur tous les projets structurants.
-La privatisation de notre aéroport est un des aspects du projet de loi Macron. Un projet de loi qui amplifie la régression sociale, avec la casse du code du travail, du service public du transport, l'élargissement du travail du dimanche. Un projet de loi qui brade aussi notre patrimoine national avec la privatisation de notre aéroport, mais aussi des barrages hydrauliques. Il s'agit d'équipements structurants, financés par l'argent public et... rentables. A l'heure où nous subissons les conséquences de la privatisation des autoroutes avec le racket organisé par les grands groupes, le gouvernement voudrait leur faire de nouveaux cadeaux. Ce référendum doit-être l'occasion de dire STOP et de marquer notre opposition à cette privatisation et, au-delà, à l'ensemble du contenu négatif de la loi Macron !
Contrairement à ce que peut prétendre une partie des élus niçois (le groupe divers droite d'Olivier Bettati ou bien encore l'extrême droite), rien n'est joué. Il n'y a que les batailles que l'on ne livre pas qui sont perdues d'avance. Aujourd'hui le gouvernement, dans sa propre majorité, est en difficulté pour faire adopter ce projet de loi. Et on comprend alors aisément les contorsions des élus socialistes, qui, tout en se disant contre cette privatisation, soutiennent la loi Macron et refusent ce référendum...
Même de manière imparfaite, le jeudi 19 février, l'occasion est offerte aux Niçoises et aux Niçois de s'exprimer. C'est une occasion à saisir. Nous les invitons à le faire, en participant à ce référendum.
Fédération des Alpes-Maritimes du PCF