Les grandes entreprises croulent sous les liquidités. Hors système bancaire, elles cumuleraient plus de 1700 milliards de dollars aux USA, plus de 1000 milliards d’euros en Europe. Une situation qui favorise une poussée à la hausse de versements records des dividendes aux actionnaires. Dans le même temps le chômage et la précarité sont de plus en plus la « norme » imposée aux peuples à travers la planète.
Cette réalité renforce le caractère insupportable de la campagne permanente sur le «coût du travail» qui vise à culpabiliser, au quotidien, celles et ceux qui subissent la crise. De la même manière renforcer en permanence les divisions, entre salariés du public et du privé, entre Français et migrants, entre jeunes et vieux, entre pauvres et moins pauvres, tout cela participent d’une seule et même stratégie : asseoir chaque jour d’avantage la domination d’une minorité sur la très grande majorité.
Dans l’histoire la chose n’est pas nouvelle. Mais jamais, sans doute, les inégalités auront été aussi criantes, et pour la première fois cette domination pèse sur le devenir même de notre planète. La quête permanente du profit maximum est le moteur principal du réchauffement climatique. Aujourd’hui lutter véritablement contre ce réchauffement et ses conséquences dramatiques (on parle d’un milliard de réfugiés climatiques au XXIème siècle) passe, aussi, par le fait de profondément remettre en cause les logiques capitalistes.
Robert Injey
(Edito du Patriote Côte d’Azur du 5 juin 2015, n°86)