Le Conseil d’Etat vient de se prononcer, ce vendredi 26 août, contre l’arrêté « anti-burkini » de Villeneuve-Loubet. L’ordonnance du tribunal administratif de Nice est annulée et l’exécution de l’arrêté de Villeneuve-Loubet est suspendue. C’est une bonne nouvelle.
Une décision motivée par le fait que : « l’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle. ».
Une décision qui pointe « qu’ aucun élément ne permet de retenir que des risques de trouble à l'ordre public aient résulté de la tenue adoptée en vue de la baignade par certaines personnes"
C’est une décision de bon sens, qui redonne toute sa place à la loi (1) et ne livre plus notre République et notre peuple aux dérives politiciennes de quelques individus.
Maintenant il est temps de passer –enfin- à autre chose, et de se préoccuper des vrais problèmes de notre pays et de notre peuple en cette rentrée : le chômage, la précarité, l’explosion des inégalités, le mal logement, le pouvoir d’achat, l’accès à la santé…
Robert Injey
PCF-Front de gauche Nice
(1) La décision du Conseil d’Etat est tout sauf surprenante. Elle est pour ainsi dire une stricte application de la déclaration des droits de l’Homme de 1789, en particulier les articles 4 et 10.
Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.