En finir avec le scandale du CICE !
Après la fermeture de son usine d’Aulnay et la suppression de 3450 emplois, Peugeot PSA annonce de nouvelles suppressions. Une situation qui doit relancer le débat sur le CICE. Créé en 2013 à l’initiative du ministre de l’économie d’alors, Arnaud Montebourg, ce dispositif pèse aujourd’hui plus de 20 milliards par an soit 1% du PIB. A la fin du septennat de François Hollande, pas moins de 80 milliards d’euros auront été engloutis dans ce crédit d’impôt. Présenté à l’époque pour « financer la recherche et le développement et inciter les grands groupes à créer et maintenir des emplois en France pour les entreprises confrontées à la concurrence internationale», en réalité le CICE a surtout bénéficié à des sociétés qui n’exportent pas, à l’image de la Poste. Ou bien qui en suppriment à l’image de Peugeot PSA qui a perçu 126 millions d’euros en deux ans !
L’ancien commissariat au plan, devenu France Stratégie, constate ces jours-ci dans son évaluation annuelle du CICE, que celui-ci a « conduit à une amélioration sensible des marges des entreprises », tout en soulignant « les incertitudes qui entourent l’évaluation des effets du CICE sur l’emploi ». Estimant « probable » un « effet direct de l’ordre de 50 000 à 100 000 emplois créés ou sauvegardés sur la période 2013-2014 ». Si nous prenons l’hypothèse haute, cela porte le « coût » de l’emploi crée ou sauvegardé à 300 000 euros. Une gabegie financière qui renforce l’idée que portent les députés communistes de mettre un terme à ce dispositif, coûteux, soumis à aucun contrôle, et à utiliser l’argent public autrement pour l’emploi…
Robert Injey (Edito du Patriote du 2& ocotbre)