C’est un séisme. Prévisible pour les observateurs avisés qui ont su percevoir l’ampleur du mécontentement d’une grande partie de l’électorat populaire américain, gangréné par la précarisation et la peur du déclassement. Cette poussée de la droite extrême, comme dans plusieurs pays européens dont la France, est la conséquence dramatique des politiques libérales et social-libérales qui n’ont fait que nourrir l’injustice sociale et les inégalités. Hillary Clinton est le symbole de cette classe politique qui, comme Tony Blair en Grande-Bretagne, a fait le lit du capitalisme le plus sauvage, désespérant les classes populaires. François Hollande est dans cette trajectoire mortifère. Les mêmes renoncements, les mêmes logiques ne peuvent aboutir qu’à la même désespérance et au même repliement. Pour éviter un tel scénario il faut rompre avec ces logiques et redonner espoir dans l’avenir au plus grand nombre. Bernie Sanders avait su susciter cet espoir, mais l’appareil démocrate a tout mis en œuvre pour l’écarter. Demain le peuple américain en paiera lourdement le prix.
Redonner l’espoir, c’est bien la tâche qui attend les femmes et les hommes de progrès et les forces qui les incarnent dans notre pays. Pour cela il va falloir avoir le courage et la détermination de faire taire nos querelles et abstraction de nos rancœurs réciproques…
Robert Injey
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles »