Après un week-end marqué par une forte mobilisation dans les initiatives de campagne de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon, puis le premier débat sur TF1, nous entrons véritablement dans une nouvelle phase.
Certes, rien de nouveau du côté de Fillon, si ce n’est qu’il continue de s’enfoncer dans les affres des affaires. Révélation après révélation, sa présence dans la campagne finit par devenir indécente, d’autant plus après la démission immédiate de Bruno Leroux.
Une situation qui conforte l’extrême droite, mais aussi un Emmanuel Macron, loin de s’écrouler comme le pronostiquent certains.
A gauche, malgré la réussite de son meeting à Bercy, Benoît Hamon dévisse dans tous les sondages. Entre un électorat vampirisé par E. Macron et des leaders du PS qui lui savonnent la planche, le vainqueur de la primaire ne cesse, depuis 8 semaines, de reculer inexorablement.
A l’inverse, Jean-Luc Mélenchon est “boosté” par le grand succès de la Marche pour une 6ème République. Et lors de sa prestation sur TF1, il a su faire la différence sur le programme, à l’image de la question de la paix qu’il a été le seul à aborder.
Pour autant le plus difficile est à venir. Si en 30 jours il peut se passer beaucoup de choses, il est par contre impératif, si nous voulons bousculer le scénario, de mobiliser les millions d’hommes et de femmes de gauche qui sont toujours tentés par l’abstention. Déçus par cinq années de renoncement, il faudra beaucoup d’efforts, beaucoup de rencontres et d’initiatives, grandes ou petites, pour retisser ce lien, redonner l’espoir d’une France avec un avenir commun.
Robert Injey
(Editorial du Patriote du 24 au 30 mars, n°180)