La marche du 18 mars pour la 6e République
La cinquième République est à l’agonie. Les « favoris » de l’élection présidentielle sont, à des degrés divers, dans le collimateur de la justice. Non pas pour une noble cause, comme celle qui vaut à des citoyens d’être poursuivis pour des actes de solidarité avec des réfugiés abandonnés sur les routes de l’Europe. Comme celle de ces syndicalistes poursuivis ces dernières années pour défendre l’emploi.
Non, c’est pour tenter d’échapper à l’ISF, ou pour avoir obtenu un «complément de rémunération à travers le système des collaborateurs » comme l’a dévoilé Patrick Stéfanini.
Illustration d’une République où certains peuvent se penser au-dessus des lois.
Si on rajoute à cela la perte de confiance à l’égard du pouvoir du peuple de gauche qui a pu croire que « le changement c’est maintenant », le scénario qui se dresse devant nous c’est celui d’un taux d’abstention record pour cette élection. Une abstention qui fait le jeu de l’extrême droite dont l’électorat est fortement mobilisé.
Samedi 18 mars la marche pour une 6e République ce n’est pas pour le plaisir de changer de numéro, mais pour porter l’exigence d’en finir avec un système qui donne à voir, avec cette présidentielle, toutes les dérives. En finir avec un système dont la logique c’est de concentrer les pouvoirs dans les mains de quelqu’un et d’écarter le peuple des lieux de pouvoir.
Le slogan de 2012, que nous portions avec Jean-Luc Mélenchon, «Prenez le pouvoir» reste d’une cruciale actualité…
Robert Injey (Editorial du Patriote daté du 17 mars 2017)