Dans quelques mois auront lieu les élections municipales.
Dans notre ville, Nice, près de 20 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté ; des quartiers entiers sont oubliés. Si rien n'est trop beau pour la «vitrine» pour le reste c'est l’austérité sur fond de délire sécuritaire permanent.
Faute de pouvoir y vivre et s'y loger, des milliers de Niçoises et Niçois la quittent depuis des années. Exode silencieux d’une ville par ailleurs fortement polluée où le bétonnage repart de plus belle, à l’image de la vallée du Var, transformée en béton-vallée.
Nice est dirigée par un clan qui, d’une main, monte des opérations « tape à l’œil » et de l’autre continue de diviser et stigmatiser. Ces choix se traduisent par une véritable ségrégation urbaine et creusent les déséquilibres et les inégalités. Quant à la Métropole, loin de favoriser les coopérations entre les communes, elle est, comme nous l’avions prédit, devenue une vaste machinerie où les décisions se prennent dans une grande opacité.
La guerre Estrosi/Ciotti, après les épisodes Estrosi/Bettati et Estrosi/Peyrat, est une stratégie politicienne qui ne vise qu’à se répartir les pouvoirs, mais ne répond en rien aux préoccupations de la majorité des Niçois-e-s.
Nous aimons notre ville, et nous ne supportons plus que son image soit captée et instrumentalisée par un clan et son avenir hypothéqué par des égos. A notre échelle, il y a urgence à faire autrement, pour répondre aux besoins du quotidien, contribuer à la transition écologique en rendant le pouvoir aux citoyens,en faisant vivre l’égalité des droits, en développant les solidarités...
Malheureusement face à Estrosi, Ciotti, Vardon, à gauche, c'est l'éparpillement fruit du poids de quelques égos et des calculs électoraux hasardeux. Certes des discussions et des rencontres s’organisent, et sur le programme, des points de convergence existent. Mais les choses se gâtent dès qu’il est question de la liste et en particulier de la tête de liste. Une chose est certaine : en raison du contexte local (affrontement Estrosi/Ciotti) et du faible niveau électoral de la gauche à Nice depuis 2012, une multiplication des listes pourrait faire disparaître totalement la gauche du conseil municipal. Un conseil municipal où ne siègeraient que des élus des listes Estrosi, Ciotti ou Vardon : un cauchemar que nous connaissons déjà au Conseil Régional !
Les communistes de Nice sont déterminés à ce qu’il en soit autrement.
Cela est possible. Nous sommes nombreuses et nombreux à avoir en commun les valeurs de progrès et de justice sociale, le refus de la dictature de l’argent qui détruit l’humain et notre planète. Nombreux et nombreuses à partager la même volonté : que la Ville que nous aimons donne à toutes et à tous la possibilité d’y vivre. Nous voulons rendre Nice aux Niçoises et aux Niçois. Nous voulons rendre effectif le droit à la ville pour toutes et tous, engager une véritable transition écologique avec par exemple le développement, l’adaptation et la gratuité des transports en commun, prioriser la démocratie et la concertation pour le fonctionnement de la Commune et de la Métropole, rendre la Culture accessible à tous.
A celles et ceux qui ne renoncent pas, à celles et ceux qui n’acceptent pas de voir notre belle ville dirigée successivement, quand ce n'est pas en même temps, par la droite et l'extrême droite, nous proposons de nous de nous retrouver pour débattre et construire ensemble les contours d’une véritable alternative de gauche à Nice.
Pour y contribuer nous allons prendre dans les prochains jours des initiatives, pour rencontrer, débattre et élaborer une véritable alternative pour Nice:
RENCONTRER les militant-e-s et citoyen-ne-s engagé-e-s dans les luttes pour l’écologie et la justice sociale, tout en intensifiant le dialogue avec les forces politiques et les associations. Nous voulons que le débat se mène directement, pas uniquement par presse interposée.
DEBATTRE autour d’un triptyque qui pour nous parait important;
-
L’Ecologie et l’enjeu d’une véritable transition écologique avec la proposition forte de la gratuité des transports (1ème semaine d’octobre)
-
La question sociale et celle, par exemple du droit à la ville avec des propositions sur le logement (3ème semaine d’octobre).
-
La citoyenneté, avec une initiative autour de la question de la Métropole, véritable impasse démocratique (dernière semaine de septembre)
ELABORER en créant les conditions pour que les Niçoises et les Niçois soient associés dans l’élaboration d’un projet alternatif pour Nice. Pour rendre cela possible nous souhaitons mettre en place une véritable dispositif participatif (assemblées de quartier, réunions publiques, consultations, plateforme numérique…).
Pour résumer d’une seule phrase l’ambition des communistes pour les semaines à venir: “Nous avons Nice en commun, discutons-en avec l’ambition d'offrir une véritable alternative écologique, sociale et citoyenne aux habitants de Nice et de la Métropole! “
PCF Nice