Masques, tests, vaccins, confinement, couvre-feu, re-confinement, déconfinement, variants anglais, sud africain… C’est peu dire que la crise sanitaire que nous vivons commence à nous peser au quotidien.
Et ce n’est, comme pour un iceberg, que la partie visible. L’invisible, tout au moins pour l’instant et dans les « statistiques officielles », c’est l’ampleur des dégâts psychologiques qui affectent les plus jeunes, les violences faites aux femmes qui se sont démultipliées en 2020, l’explosion de la précarité, du chômage et de la pauvreté qui affectent des pans entiers de la population.
Et le pire est sans doute devant nous, avec les inquiétudes sur un rebond de la crise sanitaire au printemps et une crise sociale qui va s’amplifier.
Face à cela, le gouvernement, comme un cerbère, reste vigilant à ne pas porter préjudice aux puissances de l’argent. Sans état d’âme, Bruno Le Maire veut reprendre au plus vite la casse des retraites et des biens pensants déclarent d’ores et déjà qu’il faudra payer la dette et que des efforts seront à faire…
Et pendant ce temps-là, les dividendes augmentent.
Et pendant ce temps-là, la France est incapable de produire un vaccin, illustration des conséquences de la casse de la recherche publique depuis des décennies.
Et pendant ce temps-là, la tension est toujours très forte dans les hôpitaux soumis à la rigueur budgétaire depuis plus de 20 ans en dépit des alertes des hospitaliers qui ne cessent de dénoncer les implications de la casse programmée de la santé publique.
Nous pourrions ainsi continuer longtemps à lister toutes les aberrations, tous les gâchis auxquels nous entrainent les choix politiques de « nos dirigeants » depuis bien trop longtemps.
Si nous ne savons pas quand nous en aurons fini avec la covid-19 et ses multiples variants, nous savons par contre que si nous voulons que nos sociétés survivent aux crises sanitaires, sociales et écologiques il faudra en finir au plus vite avec les logiques capitalistes.
Les peuples, notre planète, « crèvent » de la course effrénée au profit qui n’en finit plus de déterminer les choix des « grands » de ce monde.
Après la Covid-19, l’urgence sera de nous déconfiner du capitalisme...
Robert Injey