Vendredi 7 octobre se tenait un conseil municipal. L'occasion avec Emmanuelle Gaziello de donner notre appréciation sur plusieurs dossiers dont celui de Tram et les projets localisés sur le périmètre de l'OIN. Occasion aussi de mettre les pieds dans le plat sur -entre autre- deux questions: le musée Masséna et la question de l'attribution des logements sur Nice.
Sur le Tramway il s'agissait de donner un avis favorable sur le projet du maire avant le lancement des opérations (enquêtes....).
Les communistes et les élus communistes ont toujours été favorables au tramway. C’est un équipement vital pour la ville et ses habitants.
En mars 2009 alors que Christian Estrosi installait une maquette taille réelle du tramway sur la promenade pour donner à voir de sa volonté de le faire passer là, notre préférence était ailleurs.
Début avril 2009, nous présentions nos propositions avec comme aspect principale l’utilisation en surface de l’axe Victor Hugo/ Dubouchage et un terminus au Port.
Ce projet en surface, malgré ses avantages ( le comparatif des différentes possibilités présenté dans la délibération pointe, concernant cette proposition : « excellente desserte de l’hypercentre ce trouvant en position centrale entre mer et voie ferrée » page 22) n’est pas celui retenu par Christian Estrosi. Si il adopte l'axe Victor Hugo-Duboucha -Garibaldi-Port, il le fait en sous-sol..
Il confirme et engage la ville dans l'option tunnel sur près de 4 kilomètres (entre Grosso et le port), projet qui présente plusieurs gros inconvénients.
- Le coût : 758M d’euros (que nous avions estimé dés le départ , en 2009 alors que Christian Estrosi le chiffrait à l’époque à 520 millions d’euros), un coût qui risque de grimper encore comme c'est systématiquement le cas dans ce type de projet. Ce coût va repousser très loin dans le temps le prolongement de la ligne 1 jusqu'à l’Ariane et le Trinité (c’était en engagement depuis 2001) et la réalisation de la ligne 3. En effet du fait de la réalité des finances de la ville, celle-ci ne pourra pas financer dans la décennie à venir les 3 projets si le premier se monte déjà à 758 millions + 33 millions d'acquisitions foncières.
- Un regret d'ailleurs dans le projet présenté par Estrosi, il n’y a pas une comparaison des coûts avec les autres tracés possibles.
- Tout comme il n'y a rien dans ce dossier sur le dispositif pour évacuer les dizaines de milliers de m3 de matériaux.
- Sur le tracé tunnel en lui-même la desserte en sous-sol est moins bonne qu’en surface. Ainsi dans son projet il y a 900 mètres entre 2 stations sur l’axe Victor Hugo.
- Enfin, nous voulons connaître les résultats des sondages effectués pour déterminer la nature réelle du sous-sol. Tout le monde a en tête le précédent de la place Arson. Les sondages étaient positifs et dès qu'on a creusé nous sommes tombé sur l'eau....
Dans ces conditions a ce conseil si nous approuvons très fortement le principe d'un tram dans l’axe est-ouest, nous n'avons pas donné, comme nous le demandait Estrosi dans sa délibération, un avis favorable sur son projet version tunnel.
L'OIN: Mettre tout le monde devant le fait accompli cela semble être la méthode préférée de Christian Estrosi dans ce dossier. Entre les consultations bidons et le lancement effective d'une multitude de projets dans une grande précipitation (Nice Stadium, Grand Arénas....) une évidence s'impose: il n'y a pas la volonté d'engager un véritable débat sur le devenir de la plaine du Var.
Depuis le début nous exigeons que l'OIN fasse l'objet l'objet d'un grand débat public (1). Une affaire à suivre (lire le Patriote Côte d'Azur de cette semaine)...
Le Musée Masséna: Voir le communiqué de presse publié hier.
L'attribution du logement à Nice:De quoi s'agit-il ? Quand la ville de Nice participe financièrement à la construction ou à la réhabilitation de logements sociaux il est de plus en plus souvent indiqué dans la convention en « contrepartie X logements intègrent le contingent municipal ». En clair c'est la ville de Nice qui décide de l'attribution des ces logements et opération àprès opération cela concerne aujourd'hui des centaines de logements. Problème si pour les bailleurs sociaux il y a des commissions d'attribution constituées qui travaillent dans une certaine transparence, cela est bien moins transparent concernant le choix de la ville de Nice. Certes, à ma demande d'explication et mon souhait de voir l'opposition municipale participer à ce travail d'attribution, Madame Estrosi a longuement parlé de la difficulté de se loger à Nice, en particulier pour les employés municipaux.... mais pas de réponse à ma proposition. Toucherait-on là à un domaine réservé où la transparence ne semblerait pas souhaitable? Affaire à suivre....
R. I.
(1) Pour rappel, extrait du site de la commission national du Débat public. « La loi L.95-101 du 2 février 1995, relative au renforcement de la protection de l’environnement, dite loi Barnier, et son décret d’application n°96-388 du 10 mai 1996 relatif à la consultation du public et des associations en amont des décisions d’aménagement a introduit en France la procédure du débat public, dispositif de participation du public au processus décisionnel en ce qui concerne les grandes opérations publiques d’aménagement d’intérêt national.
Une institution a été créée pour décider s’il y a lieu d’organiser un débat après l’avis des ministres concernés : la Commission nationale du débat public. Afin de garantir l’objectivité et la qualité du débat public, elle veille aux modalités de son organisation et pour cela elle constitue une commission particulière, composé de trois à sept membres, y compris le président, ayant pour tâche d’animer le débat public.
Celui-ci mené sur la base d’un dossier fourni par le maître d’ouvrage, dure quatre mois maximum, avec la possibilité d’être prolongé de deux mois, par décision motivée de la CNDP, si une expertise complémentaire était nécessaire. »