27 secondes c’est court. C’est très court. A peine le temps de lire la moitié de ce texte.
Il y a peu de choses utiles que nous puissions faire dans ce laps de temps.
Et pourtant, 27 secondes c’est le temps moyen de détention d’une action sur les marchés financiers.
Avec le développement du « Trading à Haute Fréquence », rendu possible par l’évolution technologique, des ordinateurs interviennent pour donner des milliers d’ordre d’achat et de vente sur les marchés financiers. Et grâce à des algorithmes de plus en plus sophistiqués ils agissent –sans intervention humaine - à la microseconde près. Une pratique qui représente 70% des opérations boursières aux USA et 40% en Europe.
Loin des bonnes paroles entendues au lendemain du krach financier de 2008, sur l’encadrement et la moralisation du système, celui-ci ne cesse de s’emballer dans une quête effrénée au profit immédiat.
Loin des discours ankylosants sur « le sens des responsabilités » du grand patronat, le poids du « Trading à Haute Fréquence » est l’illustration d’une logique à profit immédiat qui annihile notre société et nous pousse sans cesse plus en avant dans la crise.
Le capitalisme financier et sa vision à très court terme est une véritable gangrène. A l’heure où nous devons engager une véritable révolution de civilisation, dans ce siècle, pour répondre aux défis alimentaire, climatique social et démocratique, la convergence de toutes les énergies est plus que jamais nécessaire.
RI