« Le petit ne prend pas de tranche de jambon et prendra une double ration de frites », le propos de Nicolas Sarkozy lors d'un meeting à Neuilly, illustre la médiocrité dans laquelle plonge la droite. Dans sa folle chasse à « l’électeur de l'extrême droite », Nicolas Sarkozy en devient indigne
Indigne, celui qui ne cachait pas sa satisfaction d'avoir été le chanoine de Latran oublie l'esprit de la loi de 1905 et en particulier son article Ier : « La République assure la liberté de conscience ».
Indigne, car, par son propos, il stigmatise des enfants aux yeux d'autres enfants au cœur même de l'institution scolaire.
Indigne, car beaucoup des enfants visés par le propos de Nicolas Sarkozy sont les enfants des quartiers les plus populaires et le repas à la cantine est le seul vrai repas de la journée pour des dizaines de milliers d'entre eux.
Le débat sur les repas de substitution dans les cantines scolaires est le reflet de la banalisation de toutes les thèses nauséabondes de l’extrême droite. Un débat qui cherche à détricoter le cadre d'un vivre ensemble respectueux des uns et des autres pour pousser à tous les repliements identitaires.
Le propos de Nicolas Sarkozy a suscité l'indignation, même à droite, tant mieux. Seul soutien dans notre département, celui d'Eric Ciotti. Une position qui n'étonne personne de la part de celui qui est véritablement le poisson pilote pour la banalisation des thématiques de l'extrême droite.
Robert Injey
Edito du Patriote Côte d’Azur daté du 18 décembre