C’est un jeune père de famille qui rentre chez lui. Il est très en colère, littéralement bouffé par la haine à l’égard du patron qui, une nouvelle fois, l’a humilié et menace de délocaliser l’entreprise si il n’augmente par « son rendement ». En colère aussi devant l’attitude de son
banquier qui ne veut rien entendre devant ses difficultés financières passagères.
Dans son salon, devant les yeux de ses enfants et de sa femme qui tente de l’apaiser, il se met à insulter banquiers et patrons, mais aussi le reste du monde, les voisins et la famille Algérienne du bout de la rue.
Rien ni fait. Il fini par s’en prendre à sa femme, une dispute s’engage, les enfants fuient dans leurs chambres. Le mari bouscule sa femme et part dans la cuisine où elle le suit pour tenter, une nouvelle fois, de l’apaiser.
Dans la bousculade, une bougie allumée, avec une petite flamme aux reflets bleu et rouge,
tombe a terre. Elle embrase quelques journaux et rapidement le feu attaque la bibliothèque. Dans la cuisine où le couple est enfermé, chacun se reproche les difficultés de la vie. Dans leurs chambres les enfants ont peur devant cette violence verbale. Dans le salon le feu prend de la force. En moins d’une heure la maison est détruite, celles des voisins aussi sont touchées. Sur le trottoir, les enfants n’ont plus comme seul refuge que les bras de leur mère, dans lesquels ils pleurent..
Les voisins lui en veulent. Le patron finalement aura délocalisé l’entreprise et le banquier bloqué le compte.
La colère est mauvaise conseillère, le 7 mai ne te laisse pas dominer
par elle…. C'est une impasse.
Robert Injey