Déclaration après déclaration, mesure après mesure, Emmanuel Macron illustre de manière parfaite ce capitalisme décomplexé qui n’a de compte à rendre à personne, sauf aux marchés. Un capitalisme qui méprise ouvertement les « petites gens » et n’a aucune hésitation à prendre aux plus pauvres pour donner aux plus riches. Macron trouve à chaque fois un argument pour justifier l’injustifiable. De la même manière qu’au XIXe siècle, des capitalistes trouvaient des arguments pour justifier le travail des enfants ou bien encore l’esclavagisme, dont l’abolition « menaçait » l’économie des États du sud. Au début du XXe d’autres criaient au désastre avec la mise en place de la journée de 8 heures.
“Le Capital est semblable au vampire, ne s’anime qu’en suçant le travail vivant et sa vie d’autant plus allègre qu’il en pompe davantage” la formule de Marx ne manquera pas d’apparaitre excessive à certains. Mais les gouvernements successifs et le grand patronat ne s’embarrassent pas de savoir si la violence sociale qu'ils nous font subir est « excessive » ou pas. Cette violence sociale, qui va jusqu’au suicide de salariés, n’est pas un « excès », elle est une méthode au service d’un objectif : accroitre toujours plus la marge des actionnaires.
Nous sommes à un moment où la politique engagée par Macron va exacerber cette violence sociale et cela d’autant plus que le MEDEF n’a de cesse, depuis des décennies, d’affirmer sa volonté de reprendre tout ce qu’il a dû céder au mouvement ouvrier tout au long du XXe siècle. Dans ce moment déterminant de la lutte des classes, laissons nos querelles picrocholines de côté pour mieux faire face aux enjeux de société qui sont devant nous...
Robert Injey
Patriote Côte d'Azur n° 210