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Robert Injey

Blog personnel sur l'actualité politique à Nice et en France

Alpes-Maritimes: Un département en panne...

Publié le 9 Janvier 2018 par injey06

Alpes-Maritimes: Un département en panne...

Les derniers chiffres de l’INSEE sur le recensement de la population française, au 1er janvier 2015, ont été publiés fin décembre. À partir de ces chiffres, l’Insee va établir des estimations de la population au 1er janvier 2018 qui seront dévoilés le 16 janvier prochain. Mais d’ores et déjà nous pouvons tirer quelques enseignements.

Ces chiffres donnent un éclairage sur l’évolution démographique au plan national, région par région, département par département, ville par ville, permettant ainsi de lire, entre autres, là où se dégage ou pas une attractivité. Ainsi le pays passe le cap des 66 millions d’habitants et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, celui des cinq millions.

Mais derrière ces chiffres, il se confirme que notre Région perd en attractivité et cela est encore plus vrai pour les Alpes-Maritimes, loin de l’image que veulent donner les leaders locaux de la droite, que le 06 est en panne d’attractivité.

Première constatation à l’exception de Cannes (+1,2 %), Antibes (+1,3 %), Cagnes-sur-mer (4,3 %), et dans une moindre mesure Roquebrune-Cap-Martin, toutes les villes du littoral voient leur population baisser en 5 ans. Une situation qui n’est pas nouvelle, avec parfois des baisses significatives à l’image de Saint-Jean-Cap-Ferrat (près de 20 % en moins).

Un recul qui, de prime abord, peut surprendre. Un exemple : la ville de Nice. Alors que l’urbanisation se poursuit dans la plaine du Var, que des constructions immobilières se font sur d’anciennes implantations commerciales, d’anciennes casernes, ou des friches industrielles (Bon Voyage, quartiers Est) ou bien encore que l’urbanisation s’intensifie parfois même dans des vallons (Vallons de la Sablière), Nice perd des habitants. Moins par le solde naturel (naissances moins décès) qui reste positif (+0,2 % par an en moyenne), que par du solde migratoire (population nouvelle) qui baisse au rythme de 0,1% par an. Une situation qui confrontée à d’autres enquêtes sur la nature du parc de logements (résidences principales, secondaires, vacances ou bien encore résidences touristiques) confirme que Nice, comme d’autres villes, non seulement n’est pas attractive (coût du loyer, prix au mètre carré) pour les nouveaux arrivants, mais se vide de sa population la moins aisée.

Une situation inverse s’observe dans les communes à proximité des grands centres urbains du littoral où le coût du logement est moins élevé. Ainsi le solde migratoire évolue nettement dans la couronne niçoise (+0,9 % entre 2010 et 2015) . Et autour des grandes villes du littoral, plusieurs communes connaissent de fortes augmentations en 5 ans (Saint-Martin-du Var +12%, Saint-André-de-la-Roche +8 %, Contes +6 %, Carros +4,5 %, Valbonne +7,3 %). Une situation qui renforce les problématiques des déplacements, à l’exemple de la situation dans le Paillon, ou de la situation de saturation quasi permanente du réseau routier.

À force de ne pas se donner les moyens de s’attaquer véritablement à la crise du logement, en particulier sur le littoral, le département des Alpes-Maritimes, malgré ses atouts naturels, est en train de perdre beaucoup de son attractivité. Les derniers chiffres de l’Insee l’illustrent une nouvelle fois.

Robert Injey

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