Le Conseil Métropolitain de Nice Côte d'Azur vient d'adopter le projet de Plan Local de l'Habitat.
Ce plan, une nouvelle fois, va faire la part belle aux constructions à vocation résidentielle pour les hauts, très hauts revenus, la part belle aux résidences à vocation touristique ou secondaire.
Pour le reste, c'est à dire les dizaines de milliers de ménages qui galèrent pour se loger dignement ou bien qui y consacrent 25 % et jusqu'à 40 % de leurs revenus, Madame Estrosi-Sassone une nouvelle fois répond par le strict minimum.
Mais les chiffres annoncés, comme lors des précédents PLH, ne seront même pas atteints. Le bilan, de ce point de vue, est catastrophique. Rien que sur la ville de Nice, entre 2001 et 2015 le taux des logements sociaux évolue très lentement. Trop lentement. (2001: 10,37%, 2004: 10,97%, 2007: 11,43%, 2010: 11,80%, 2015: 12,67%)
A ce rythme il faudra attendre 2062 pour atteindre les 20% et 2100 les 25%!
Les arguments avancés par Madame Estrosi-Sassone sont toujours les mêmes: avec les problèmes, entre autres du foncier, "les objectifs de la loi SRU inatteignables, inadaptés, irréalistes..."
Et pourtant, il y a des villes, et pas des moindres (Paris…) qui présentent de meilleurs bilans en termes de logements sociaux, avec le même problème de foncier.
Mais à Nice il y a une règle non écrite qui vise à mettre en place une véritable ségrégation urbaine, repoussant les populations les moins aisées toujours plus loin d’un centre-ville où elles ne peuvent plus espérer se loger.
Une interrogation résume la réalité du PLH : Nos enfants, nos petits enfants, pourront-ils encore se loger à Nice ?
Face à cette situation les communistes de Nice ont engagé une campagne pour le droit au logement, le droit à la ville, avec la tenue, Jeudi 8 février à partir de 18h place Garibaldi à Nice, d'un Forum Citoyen sur la crise du logement .
Robert Injey