Pour Philippe Pradal, premier adjoint au maire de Nice la gratuité des transports collectifs « n'est pas une solution que nous souhaitons activé ».
Ce refus, enveloppé d'arguments pour le moins spécieux, reflète en réalité le refus de Christian Estrosi de tourner résolument notre ville et la Métropole vers l'avenir.
Aujourd’hui, l’idée de la gratuité des transports gagne du terrain. À ce jour, 37 collectivités appliquent le principe, avec pour conséquence une forte hausse de la fréquentation. À Aubagne, +70 %, à Châteauroux +80 % à Dunkerque (gratuité le weekend seulement) c’est +40 % . À l’heure où tout le monde s’inquiète des incidences du réchauffement climatique, où les émissions de CO2 repartent à la hausse, où le réseau routier de notre ville, de la Métropole et du département sont totalement saturés plusieurs heures par jour, la question de la gratuité se pose de nouveau avec force.
Cette solution, accompagnée d’un développement de l’offre de transport, de la diversification des modes
de déplacements en conséquence, de la mise en œuvre d’une véritable intermodalité et d’un cadencement
adapté, permettrait de rendre notre territoire plus respirable. La gratuité répond aux questions de développement durable et permet de réintroduire, dans le droit aux transports, les notions d’égalité et de solidarité. Alors certes, la gratuité représente un investissement, 45 millions d'euros au niveau de la Métropole. Un investissement conséquent, mais qui ramené à la population de la Métropole représente moins de 25 centimes par jour et par habitant. Mais un investissement qui induit des économies en réduisant le nombre de journées perdues dans les embouteillages, des économies en terme de santé publique et d’amélioration de la qualité de vie.
La gratuité des transports est plus que jamais d’actualité et c’est possible, c’est un combat d’avenir !
Robert Injey