Le « suspense » sur l’annonce du remaniement au sein du gouvernement n’en finit pas de s’étirer. De mardi soir à mercredi matin avant d’être repoussé à vendredi soir au retour du Président de son voyage en Arménie, ou peut-être après ce weekend.
Emmanuel Macron, qui prétend être le « maître des horloges », semble surtout faire face aux difficultés d’un gouvernement qui n’a plus grand-chose de très attractif. À 18 mois des municipales, les seules personnalités ayant une expérience dans la gestion semblent bien ne pas marquer un grand empressement pour s’embarquer dans une aventure ministérielle qui risque de leur coûter cher auprès les électeurs au printemps 2020.
Concernant les personnalités venues de la société civile, l’expérience semble souvent tourner court. Sauf à jouer le rôle de lobbyistes par rapport à leur passé professionnel, leur présence au gouvernement ne semble pas très marquante.
Dernière piste pour le Président des ultra riches : ouvrir le gouvernement à des poids-lourds du monde des affaires. Si la tentation peut exister, Emmanuel Macron sait aussi, que médiatiquement, le poids d’un tel affichage serait politiquement désastreux. « Le maître des horloges » semble s’être perdu dans les rouages de celles-ci.
Le seul cap qu’il conserve envers et contre tout, c’est une politique au service des marchés financiers et des actionnaires. En définitive, c’est la seule boussole pour ce gouvernement qui trouvera bien à l’arrivée quelques individus qui, sans états d’âme, feront avec zèle le sale boulot.
Robert Injey