Quand la droite « républicaine», ou ce qu’il en reste, va-t-elle enfin se désolidariser d’une droite qui n’en finit plus de se vautrer dans des propos ou des actes infâmes ? Une droite extrême qui n’en finit plus de recycler les vieilles thèses de l’extrême droite. À force de courir sur les terres de l’extrême droite, à force de banaliser les thèses qu’elle porte depuis des décennies, à force de stigmatiser l’autre, de faire l’amalgame systématique entre immigration et délinquance, entre réfugiés et la thèse nauséabonde du « remplacement » la droite, fait le lit de l’extrême droite.
Les surenchères sécuritaires d’un Ciotti et d’un Estrosi participent à cette banalisation. Mais cette banalisation ouvre la porte à toutes les dérives. Dernier exemple en date : celui du sénateur des Alpes-Maritimes, Henri Leroy, qui « ose » un parallèle odieux entre la PMA et les expériences abjectes de Josef Mengele, « médecin » du camp d’extermination d’Auschwitz qui se livra à des « expériences » médicales meurtrières sur des déportés. Ce qui se passe en Europe et à travers le monde illustre que le renoncement sur les principes au nom de l’électoralisme se termine toujours par le pire.
Aujourd’hui, face à l’extrême droite, face à la gangrène des idées qu’elle propage, il faut en finir avec les ambiguïtés, les calculs à la petite semaine et les déclarations à l’emporte-pièce. Aujourd’hui, toute une partie de la droite joue à un jeu de plus en plus dangereux. S’il y reste des républicains il y a urgence qu’ils se reprennent...
Robert Injey