Les Rois étaient, en général, affublés d’un qualificatif, le Grand, le Gros, le Sage… Macron, qui aime tant tenir des initiatives dans les anciennes résidences royales (Avec Poutine au Louvre, Trump à Versailles et
ses 40 ans à Rambouillet…), mérite bien lui aussi un qualificatif : Le Méprisant semble le plus adapté au personnage.
Mépris des déclarations à l’égard des salariées de Gad, des Comoriens, des gens de rien, des jeunes à qui il suffirait de traverser la rue pour trouver un emploi ou bien encore sur le « pognon de dingue ».
Mépris à l’égard d’un peuple qui, dans une grande diversité des situations, crie stop aux injustices sociales, à la précarité grandissante, aux fins de mois qui commencent le 10, à un avenir qui rime avec incertitude et la peur de basculer dans la pauvreté.
Mépris de celui qui fut habitué aux cabinets feutrés des banques qui décident, d’un coup de crayon, la fusion de grosses sociétés, le devenir de dizaines de milliers de salariés. Emmanuel Macron ne supporte pas l’opposition de celles et ceux qu’il est censé représenter, il ne peut concevoir que « les petites gens » lui disent non. Jupiter ne peut avoir tort.
Le Méprisant, qui ne doit d’être président qu’à un concours de circonstances assez particulier, plonge notre pays, par son mépris et son entêtement, dans une crise sans pareil. Prétendre suspendre pour 6 mois une mesure rejetée relève d’une profonde déconnexion avec le pays réel. Même Edouard Balladur, lui aussi assez déconnecté, avait suspendu le SMIC jeune sans limite de temps, lui permettant ainsi une sortie de crise honorable et l’enterrement en 1ère classe d’une mesure rejetée.
Emmanuel Macron est trop sûr de lui; si le peuple pardonne souvent beaucoup de choses, il ne pardonne jamais le mépris…
Robert Injey