Campagne pour la gratuité des transports
signez la pétition :
https://www.change.org/p/gratuit%C3%A9-des-transports-en-commun-dans-les-alpes-maritimes
La question sociale, on le voit avec le mouvement des Gilets jaunes, est très prégnante dans notre pays où les inégalités n'ont cessé de croître depuis des décennies.
Dans le même temps les questions environnementales sont incontournables. Trump peut faire l'autruche pour préserver vaille que vaille un mode de vie américain qui est mortifère pour la planète, le gouvernement français peut faire croire qu'il fait beaucoup, sans faire beaucoup ; les choix qui sont pris aujourd'hui ne sont pas en rapport avec l'enjeu de la situation.
Opposer la question sociale à celle de l'environnement ne mène à rien. Les deux participent de la même urgence.
De ce point de vue, l'affaire de la taxe sur les carburants est révélatrice d'une logique qui ne répond pas à l'urgence. Il ne s'agit pas de taxer lourdement celles et ceux qui, pour une majorité, ne peuvent pas faire autrement, il s'agit d'offrir une alternative à la voiture et donc aux énergies fossiles.
Aujourd'hui, conjugué à la crise du logement et à la précarité grandissante, le prix des transports (voiture, mais aussi transports en commun) est souvent facteur d'exclusion de la population (habitants des quartiers populaires, zones périphériques, chômeurs, étudiants, retraités…).
Aujourd'hui la pollution de l'air coûte chaque année, en France, près de 100 milliards d'euros et est la cause de dizaines de milliers de morts dans notre pays.
Face à cette situation et à l'urgence de changer de paradigme, les communistes de Nice et de la Métropole, les Jeunes Communistes lancent le mot d’ordre « la gratuité des transports c'est possible ».
Mais, ce n'est pas la première fois que nous engageons une telle campagne . Déjà au début des années 2000 sur Nice, à la Région, tout au long des années 2000, les élus communistes se mobilisent pour la gratuité des TER et obtiennent la mise en place de tarifs sociaux, les élus communistes au conseil général obtiennent le ticket à 1€ sur le département des Alpes-Maritimes.
Aujourd'hui les lignes bougent face à une exigence de bon sens dans un département déjà saturé par le trafic routier.
Les lignes bougent face à l'urgence climatique.
Les lignes bougent car des expériences sont menées : 110 réseaux dans le monde dont 37 en France et 40 aux USA ont choisi la gratuité.
Aujourd'hui l’idée de la gratuité des transports gagne du terrain. A ce jour 37 collectivités appliquent ce principe et la conséquence est une forte hausse de la fréquentation. A Aubagne +70 %, à Châteauroux +80 % à Dunkerque, c'est +40 % .
A l'heure où tout le monde s'inquiète des incidences du réchauffement climatique, où les émissions de Co2 repartent à la hausse, où le réseau routier de notre département est totalement saturé plusieurs heures par jour, la question de la gratuité se pose de nouveau avec force.
Cette solution, accompagnée d’un développement de l’offre de transport (bus, tram, TER), de la diversification des modes de déplacements (vélo…) , de la mise en œuvre d’une véritable intermodalité et d'un cadencement en conséquence permettrait de rendre notre département plus respirable et de fluidifier la mobilité.
La gratuité répond aux questions de développement durable et permet de réintroduire dans le droit aux transports les notions d’égalité et de solidarité.
Alors certes, la gratuité représente un investissement. Nous parlons d'investissement et pas de coût car la réduction du trafic automobile c'est une baisse de la pollution, une amélioration sanitaire, une meilleure qualité de vie, une plus grande attractivité du territoire, et notamment des centres villes dont les commerces tombent en déshérence, des millions d'heures gagnées pour la vie hors des embouteillages.
Quels investissements sont nécessaires ?
Pour la gratuité des TER le communiste, vice président PACA, en charge des transports estimait en 2010 l'investissement à 80 millions d'euros pour un budget transport de la Région de l'ordre de 2 milliards.
Sur le périmètre de la Métropole, la gratuité bus-tramway représente un investissement de 50 millions d’euros par an .
Un investissement à mettre en rapport avec le budget de ces collectivités et les choix effectués. Exemple : Stade Allianz Riviera : 10 millions d'euros de redevance annuelle…
Un investissement à mettre en rapport avec le gain de pouvoir d'achat pour chaque famille.
Pour le financement les possibilités existent ; ce qui manque aujourd'hui c'est la volonté politique.
Plusieurs exemples
- La taxe transport payée par les entreprises devrait être revalorisée. Son taux est de 2 % sur Nice par exemple, quand il est de 2,95 % sur Paris.
-La taxe séjour payée pour chaque nuit d’hôtel. Le montant est ridicule, par exemple, en ce moment 3 euros par personne pour une chambre à 600 euros au Négresco. Et pour donner la dimension du possible, 150 000 lits dans le département dont 46 % en 4 et 5 étoiles, 70 millions de nuitées…
Ensemble gagnons la gratuité des transports en commun à Nice et dans la Métropole !