Des personnalités se mobilisent pour un véritable plan d’urgence pour l’Hôpital, la communauté éducative se mobilise après le suicide d’une directrice d’école, les organisations syndicales se mobilisent alors que pointe une réforme des retraites qui va précariser des millions de futurs retraités. Sans parler de l’accident industriel de Rouen qui interpelle sur la réalité des mesures de sécurité mises en oeuvre sur un site Seveso 2.
À chaque fois, sur chaque dossier, une question se pose : La santé est-ce une priorité ? L’éducation est-ce une priorité ? Les retraites est-ce une priorité ? La sécurité industrielle est-ce une priorité ? La sécurité alimentaire est-ce une priorité ?...
À chaque fois, les trémolos dans la voix, les membres du gouvernement nous assurent que tout est sous contrôle, que tout est fait dans l’intérêt des gens et de la planète, qu’il faut préparer l’avenir, moderniser, sortir des archaïsmes... Foutaises !
L’usine qui a explosé à Rouen appartient à Warren Buffet. Warren Buffet n’est pas un inconnu. C’est la troisième fortune mondiale, il possédait une partie de Goldman Sachs au coeur de la crise des subprimes ou de la crise en Grèce. C’est le même qui déclarait en 2005 : « Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner. »
Tout est dit. C’est au nom de l’intérêt de cette classe des riches que le pouvoir en place rogne sur la santé, plonge notre système éducatif dans une crise sans précédent, ne prend aucune véritable mesure sur la transition écologique ou bien encore engage une réforme des retraites qui peut s’avérer une véritable réforme à produire de la pauvreté et de l’exclusion.
Le prémonitoire « Socialisme ou barbarie » de Rosa Luxemburg, en 1915, reste, comme la lutte des classes, d’une actualité cruciale .
Robert Injey