L’annonce par Trump de son plan de Paix dans le conflit israélo-palestinien traduit une énième provocation. En faisant sienne, la proposition de la droite israélienne la plus radicale, qui vise ni plus ni moins, à terme, à fermer définitivement la porte à une solution à deux États, Trump et son acolyte Netanyahou font le choix du pire. Depuis plus de 50 ans, les tensions dans cette région du monde ont pour origine la négation des droits du peuple palestinien. À défaut d’une solution politique respectant les uns et les autres, assurant l’existence pacifique de deux États reconnus par la communauté internationale, la négation des droits du peuple palestinien ne manquera de resurgir demain, dans quelques années, quelques décennies. Trump et Netanyahou pris dans des calculs politiciens font des choix à très court terme.
Mais, comme pour le climat, les questions géopolitiques exigent de réfléchir à long terme sous peine de condamner les générations futures à affronter les conséquences. La négation de ces réalités est la source des tensions et des conflits de demain.
Il n’y aura pas de règlement à long terme de la situation au Proche-Orient sans une solution juste, durable et partagée par les deux camps au sujet de la Palestine, avec le soutien de la communauté internationale.
Aujourd’hui, sous les coups de butoir de Trump et de Netanyahou, la porte se ferme à toute solution politique. Cela d’autant plus que les divisions du camp palestinien, le manque d’engagement de la France et de l’Europe et la situation au Liban, en Syrie, ou bien encore en Libye font passer la situation de la Palestine en arrière-plan. Trump et Netanyahou en profitent pour avancer leur plan diabolique pour enfermer les Palestiniens derrière un mur. Mais l’un et l’autre feraient bien de méditer une réalité dans l’histoire : tous les murs, toutes les murailles, de la muraille de Chine au mur de Berlin, en passant par le mur d’Hadrien ont fini un jour par tomber. Ce n’est qu’une question de temps.
Robert Injey