C'est la grande mode de ce scrutin, l’écologie à toutes les sauces. Les conséquences de plus en plus visibles du réchauffement climatique, les inquiétudes sur le niveau sans cesse plus important de la pollution et ses conséquences dramatiques sur la santé, l’interrogation sur la mal bouffe, autant de sujets qui rendent incontournable la question de l’écologie lors des municipales.
Mais bien évidemment il y a écologie et écologie.
Il y a celle version enfumage, dans laquelle excelle Christian Estrosi. Dix centimètres de gazon sur une dalle de béton par ci, des arbres en pot par là et enfin pour finir une coulée verte au milieu d’une vallée bétonnée, comme une larme sur un visage.
Il y a l’écologie tendance Vert de gris ou vert Kaki, reflet de la soudaine conversion des candidats de l’extrême droite à l’écologie. Après avoir tenté de capter la question sociale ils tentent maintenant de verdir leur discours pour faire passer leur message de haine.
Il y a l’écologie version opportuniste qui tente de surfer sur la vague pour se faire élire, quitte à passer des alliances pour le moins sulfureuses. La situation niçoise de ce point de vue, en donne un bon exemple, au grand désespoir des écologistes de longue date.
La caractéristique commune de tous ces écologistes de circonstance c’est qu’ils ne remettent jamais en cause les raisons profondes qui voient aujourd’hui notre planète foncer dans le mur. Peu ou pas de remise en cause des logiques capitalistes dont la course effrénée au profit est la seule motivation.
Là quand il s’agit de pointer la responsabilité d’un type de développement et la logique d’un système, les candidats sont bien moins nombreux…
Robert Injey