Ce second tour ne va pas bousculer le rapport gauche-droite dans le département. Si des incertitudes demeurent à Valbonne, Vallauris, Vence ou bien encore à Carros, le scrutin du 28 juin ne fera que confirmer l’ancrage très à droite du département.
Seule véritable nouveauté ces derniers jours, le rapprochement Bettati (Divers droite, mais soutenu par RN) et Novelli à Menton. Un rapprochement qui a vu l’UDI et le Modem retirer leur soutien à ce dernier, mais aussi le RN se démarquer de Bettati....
À gauche, sans véritable surprise malgré quelques tentatives d’un mouvement associatif qui a voulu jouer les bons offices, il n’y aura pas de fusion de listes de gauche à Nice. Une raison à cela le positionnement ni gauche ni droite du sulfureux Governatori, d’une grande partie de ses colistiers et du mouvement écologiste. En décidant de s’embarquer dans cette affaire, les quelques militants locaux d’EELV qui ont poussé au choix de faire une liste avec Jean- Marc Governatori (par 8 voix contre 5) ont privilégié la conservation de quelques sièges à la construction d’une véritable alternative face à Christian Estrosi. Ce choix « d’autonomie » nous l’avons retrouvé à Menton, à Cagnes, à Cannes, à Antibes... il aura abouti à l’arrivée à un véritable fiasco pour l’ensemble de la gauche. La gauche sera absente dans la quasi totalité de ces conseils municipaux. Pire, là où des candidats soutenus par EELV ou AEI vont réussir à se faire élire, c’est grâce à des combinaisons avec la droite comme à Cagnes-sur-Mer ou à Vence. Spectacle inquiétant, car une telle stratégie aboutirait en 2021 à laisser la Région à la droite et à son extrême...
Décidément le pire en politique est toujours possible.
Robert Injey