Ce mardi à travers le pays des milliers d’acteurs du monde de la culture ont manifesté pour ne pas « mourir ». La volonté du gouvernement d’imposer le confinement à ce secteur qui concerne des centaines de milliers de salariés et d’intermittents apparaît de plus en plus incompréhensible.
Si personne ne conteste la nécessité de lutter contre la pandémie, pourquoi imposer un confinement à tout un secteur d’activité sans même chercher à trouver des solutions pour permettre un fonctionnement adapté à la pandémie ?
Pourquoi est-il impossible d’ouvrir les musées ou les Galeries, même en réduisant drastiquement la fréquentation, alors que n’importe quel supermarché est ouvert ?
Pourquoi fermer les salles de spectacle alors même qu’il est possible de respecter la distanciation physique ?
Pourquoi, alors que l’on sait que l’impact psychologique de la pandémie est de plus en plus important auprès de la population, et en particulier des plus jeunes, interdire ces lieux de création et de diffusion qui sont aussi des moyens importants pour « s’évader »?
Si pour certains lieux festifs (concerts, boîtes de nuit), il s’avère saugrenu de prétendre préserver les gestes barrières et la distanciation physique, il en va tout autrement pour des pans entiers du secteur culturel. A ne pas vouloir se donner les moyens d’agir en fonction des réalités du monde de la culture, ce gouvernement, qui souvent agit d’une manière pour le moins improvisée -souvenons nous du débat sur les masques au printemps de cette année-, ne connaît qu’une seule réponse : on ferme tout !
Stupide et dangereux. Dans ce monde de plus en plus anxiogène, l’accès à la culture est un enjeu de tout premier ordre. En pour celles et ceux qui en douteraient il suffit qu’ils se plongent dans l’histoire de la culture dans des mondes très anxiogènes, comme le théâtre aux armées lors de la grande guerre, ou bien encore les initiatives culturelles en milieu carcéral. Et alors que nous allons devoir apprendre à vivre, sans doute longtemps, avec un risque pandémique important, il est plus que jamais crucial de libérer la culture !
Robert Injey