L’irresponsabilité et l'égoïsme sont sans doute les «qualités humaines» les plus partagées.
Un regard sur l’actualité nous en donne des exemples:
Irresponsabilité et égoïsme des dirigeants de ce monde qui, alors que la planète s'enflamme de plus en plus vite comme nous le rappelle le dernier rapport du GIEC, tardent à prendre les mesures qui s’imposent. La volonté de ne pas remettre en cause un mode de développement et de consommation nous pousse irrémédiablement vers la catastrophe dans les années à venir.
Irresponsabilité et égoïsme de nos gouvernants qui, à force de mensonges, de mépris, d’incapacité et d'entêtement, ont rendu la parole de l’Etat suspecte. L’affaire du passe-sanitaire est tout un symbole des dérives d’un pouvoir qui, n’étant plus en capacité de convaincre ne connaît plus que la contrainte. La seule tâche où il n’a pas failli c’est sa capacité à satisfaire l'égoïsme de classe des puissances de l’argent.
Irresponsabilité et égoïsme face à la pandémie, de celles et ceux qui, sous prétexte d’opposition à Macron, n’ont que faire de la santé des autres. Trop de règles, trop de lois, trop d’impôts, trop de réfugiés, et aujourd’hui trop de vaccins ? On connaît la litanie de l'extrême droite qui, sous prétexte de liberté, veut se débarrasser de tout ce qui peut entraver le chacun pour soi. Triste que des femmes et des hommes de gauche se laissent enfermer dans ce délire
Ce sont les irresponsabilités et les égoïsmes des uns et des autres qui menacent nos libertés.
Alors oui, pour nous sauver du réchauffement climatique et de la pandémie il nous faut des mesures d’une toute autre ampleur. Et c’est possible dès maintenant au plus près de chacun d’entre nous.
Il faut aussi que le commun l’emporte sur tout le reste. De ce point de vu, à celles et ceux qui manifestent depuis plusieurs samedis contre le passe-sanitaire et/ou contre les vaccins (les vaccins, c’est là le fond de l’affaire), ne pensez-vous pas que sur une planète de près de 8 milliards d’habitants la liberté des uns doit tenir compte de celle des autres ? La première des libertés n’est-elle pas de pouvoir vivre et de ne pas être mis en danger par le comportement d’autrui?
Le vaccin, ses brevets doivent devenir des biens communs accessibles à toutes et tous dans le monde entier pour rendre possible le retour à une vie presque normale.
Éclairer les enjeux pour lutter contre les égoïsmes et les actes irresponsables, c’est l’immense défi qui est devant nous en ces temps troubles, où le sens commun cède du terrain.
Retrouver le chemin du sens commun, c’est indispensable pour vivre dans une société où le collectif l’emporte sur les intérêts particuliers.
Sinon c’est la barbarie...
Robert Injey