Il est parfois des téléscopages dans l'actualité qui en dise plus long que les discours. L'annonce à quelques heures d'écart de la signature de l'accord MEDEF/CFDT et la nomination de Chérèque à la tête de Terra-Nova, le think tank du PS en est une triste illustration.
Le gouvernement avait besoin d'une caution syndicale pour faire avaliser ce triste accord. Avec la Cfdt (la Cftc et la Cgc vont perdre le statut d'organisation
représentative dans quelques mois) c'est fait. Un mauvais accord, minoritaire arraché contre les salariés tout cela n'augure rien de bon. Il n'est pas bien sûr que les syndiqués de la Cfdt, quand
ils auront connaissance de la réalité des régressions que porte cet accord, aprrécient l'attitude de leurs dirigeants.
Pour information le communiqué de la CGT aujourd'hui.
RI
Accord national interprofessionnel du 11 janvier
lundi 14 janvier 2013
Communiqué du Bureau confédéral de la CGT
Le Bureau confédéral de la CGT confirme l’avis négatif de la délégation CGT sur l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 qui modifierait profondément le Code du Travail.
Ce texte marque une grave régression des droits sociaux des salariés et va a contrario des objectifs fixés par la « Grande Conférence sociale » et celle de la « lutte contre la pauvreté ». Il contient de multiples dispositions pour faciliter les licenciements et accentuer la flexibilité.
Le chantage à l’emploi est généralisé par des accords permettant la baisse des salaires et l’augmentation du temps de travail, ce sont les accords de « compétitivité/emploi » voulus par Nicolas SARKOZY.
La thèse du MEDEF est le principal fil conducteur de cet accord : « les licenciements d’aujourd’hui feront les emplois de demain ».
Il serait inconcevable que la majorité parlementaire et le Gouvernement, issus des élections de mai 2012, entérinent dans la loi les reculs sociaux dictés par le MEDEF.
Le Gouvernement, qui se dit attaché au Dialogue social, doit prendre en compte le rejet de cet accord par les syndicats représentant bien plus de salariés que les syndicats potentiellement signataires.
La CGT attend du gouvernement un projet de loi d’une toute autre nature, qui protège les salariés contre les licenciements et la précarité.
La CGT va amplifier sa campagne d’information par l’édition d’un journal tiré à deux millions d’exemplaires à destination des salariés pour favoriser leur mobilisation dans les semaines à venir.
Montreuil, le 14 janvier 2013