La CGT vient d’engager l’occupation de l’Aigle d’Or place Saint-François. C'est une action légitime.
Face au mépris de Christian Estrosi, reniant ses engagements comme maire de Nice, la CGT fait prévaloir le respect du droit sur l’arbitraire.
Tous les « arguments historiques » avancés par le maire de Nice sont de circonstance. Avec ce type de raisonnement l’ensemble du Vieux-Nice devrait être transformé en musée, quant à sa conception bien particulière de « c’est la propriété de tous les Niçois » cela est assez amusant venant de la part d’un maire qui « privatise » une grande part de l’espace public du Vieux-Nice pour quelques amis restaurateurs….
En réalité, à l’image d’une droite et de son extrême qui ont la haine du mouvement ouvrier, Chrisitan Estrosi voudrait tirer un trait sur une réalité : celle de la CGT, force majeure du syndicalisme dans les Alpes-Maritimes, présente sur la place Saint François depuis la fin du 19ème siècle. Une présence marquée par les grandes dates du mouvement ouvrier, comme 1936, la libération face à l’occupant Nazi, 1968, 1995…. Une présence étroitement liée à l’histoire de notre ville et d’une grande part de sa population.
Il est temps pour Christian Estrosi d’abandonner une posture où, entre les deux tours de l’élection présidentielle, le maire de Nice voulait régler ses comptes avec la principale organisation syndicale.
Oui, Nice est riche de son patrimoine. Elle est riche aussi grâceaux salariés qui y vivent et y travaillent. Faire conjuguer les deux est possible: cela se pratique dans tous les centres historiques de notre pays.
Quant à trouver un lieu pour un musée du patrimoine local, des sites existent à Nice pour accueillir un tel espace. Je ne manquerai pas, à l’occasion du prochain conseil municipal, de faire une proposition en ce sens.
En attendant, la CGT doit revenir place Saint-François.
Robert INJEY
Conseiller municipal communiste de Nice