A l'occasion d'une conférence de presse ce vendredi, le document ci dessous a été présenté. Adopté à plus de 95% par les communistes de Nice, il donne notre démarche et nos ambitions pour les municipales de 2014.
Bonne lecture.
Nice le 17 mai 2013
A Nice, donner du sens à la gauche !
Notre pays et l’Union Européenne, sont plongés dans une crise profonde du capitalisme. Notre ville, Nice, non seulement n’y échappe pas, mais les choix de gestion locaux aggravent les déséquilibres, les inégalités et les souffrances du plus grand nombre.
La crise sociale et économique s’étend avec des records de précarité, de chômage et de pauvreté.
Crise démocratique, aussi, car les citoyens rejettent de plus en plus une représentation politique qui confisque les pouvoirs et centralise dans la plus grande opacité les décisions dans les mains de quelques uns au mépris des droits du plus grand nombre.
Crise environnementale, encore, creusée par des choix d’aménagement catastrophiques dictés par le seul profit de quelques potentats et qui mettent en péril les atouts même de notre ville.
Crise du «vivre ensemble», enfin, où les divisions, les stigmatisations, trop souvent, l’emportent sur les solidarités.
Les «fins de mois» d’un très grand nombre de foyers, quand ce n’est pas la crainte de la précarité ou l’angoisse terrible de tomber dans l’exclusion ne sont hélas pas moins pénibles «au soleil».
Face à cette réalité, la déception à l’égard de la politique menée par le gouvernement PS/EELV, où le changement promis reste aux abonnés absents, l’omnipotence de l'UMP et la méthode Estrosi, qui mêlent la multiplication des effets d'annonces, l’opacité des décisions et les parodies de consultation des habitants, alimentent le sentiment qu'il n'est pas possible de faire autrement. Désenchantement et renoncements qui nourrissent l'abstention électorale et ne peuvent mener la gauche qu’au désastre.
Communistes, militants du Front de gauche, nous ne nous résignons pas à cette situation. Renoncer n’est pas notre choix, et nous voulons, avec les élections municipales de 2014, renverser le carcan de l’austérité pour le plus grand nombre, la mainmise d’une minorité sur le bien commun et la logique du système Estrosi qui mêle régression sociale et discours sécuritaire.
Cela avec d'autant plus de détermination que, dans ce contexte, l’attente à l‘égard de notre commune ne cesse de croître.
En effet, par leur proximité et leur capacité de coopérations, les communes sont un atout d’action publique considérable dès lors qu'elles sont animées par des femmes et des hommes dont la volonté politique est solidement ancrée dans l’intérêt général et la recherche de progrès pour tous.
Elles sont un espace pour faire vivre concrètement la démocratie, les solidarités, un espace qui doit privilégier le développement durable, la justice sociale, la qualité de vie du plus grand nombre.
C’est dans cette perspective et cette volonté que la gauche doit replacer son action.
C’est le sens de nos priorités pour rendre Nice à ses habitants :
1. A l’heure où le gouvernement s’apprête à engager la disparition des communes, confortant la Métropole d’Estrosi dans sa volonté de vassalisation des pouvoirs locaux, partisans d’une 6ème république solidaire et démocratique, nous voulons donner plus de droits et de pouvoirs aux citoyens. Au travers de droits nouveaux et de possibilités concrètes (débats publics, référendums) pour intervenir dans les prises de décisions. Nous voulons impliquer les usagers dans l'audit et la gestion des régies publiques. Nous voulons mettre en place un budget participatif pour la ville et la métropole, non seulement pour la politique de proximité et les besoins quotidiens, mais aussi pour les choix d’investissements, d’équipements et d’aménagement.
- Le gouvernement relaie avec zèle les politiques austéritaires prônées par l’Union Européenne. Nous inscrivons au contraire notre action, au quotidien, dans le refus des logiques régressives de l’austérité qui ne visent qu’à préserver les intérêts des actionnaires et ne peuvent conduire, comme tant d’exemples nous le montrent dans l’Union Européenne, qu’à la récession.
3. C. Estrosi met en œuvre une véritable ségrégation urbaine. Nous voulons favoriser le «droit à la ville» dans une commune où la majorité de la population est éligible au logement social qui pourtant fait cruellement défaut. Cela exige de casser la spéculation foncière, de maîtriser le foncier pour modeler une ville ouverte à la mixité sociale. Le coût du logement est un facteur aggravant des inégalités sociales, nous voulons créer les conditions pour que TOUTES et TOUS les niçois puissent se loger dignement, y compris en cœur de ville. Nous voulons la totale transparence dans les attributions des logements sociaux.
4. Notre ville continue d’être asphyxiée. Le développement du tramway est une priorité, avec la réalisation de la ligne 2 en surface, l’extension de la ligne 1 jusqu’à la Trinité et la ligne 3, avant 2020. Il doit être intégré dans le cadre d’un plan de transport en commun plus large et diversifié.
5. Doter la ville de Nice d’un réseau de services publics dignes de la cinquième ville de France. Ainsi, à l’heure où le service public de santé et d’action sociale et le secteur associatif sont démantelés au profit du secteur marchand, l’exclusion des soins se développe. Nous doterons la ville de Nice d’un réseau de centres de santé de proximité multidisciplinaires.
6. Le bétonnage de la Plaine du Var et de ses terres fertiles se poursuit dans la plus grande opacité. Nous engagerons une concertation pour construire un projet digne du XXIè siècle sur cet espace vital pour notre territoire. L’agriculture périurbaine doit être valorisée et soutenue. Nous proposerons aux Niçoises, aux Niçois et aux habitants des vallées de participer aux choix d’aménagement par référendum.
7. La stratégie économique de la Métropole vise exclusivement la mise en concurrence des territoires; nous voulons donner la priorité à la coopération, aux investissements créateurs d’emplois pérennes, à la transition écologique. L’accès des PME et groupements agricoles à la commande publique sera une priorité.
- La fiscalité locale qui frappe les ménages telle qu’elle existe aujourd’hui est profondément injuste. Cette situation est aggravée par la remise en cause, par les gouvernements successifs, de l’autonomie financière des collectivités locales. Nous inscrivons notre action dans la promotion d’une vraie refonte de la fiscalité tout en exigeant de l’Etat les contributions financières des missions de solidarité nationale déléguées aux collectivités locales.
- L’accès au sport et à la culture est de plus en plus facultatif pour beaucoup de familles et tributaire de l’engagement bénévole du mouvement associatif; nous mettrons en œuvre le développement du soutien au tissu associatif et la transparence dans l'affectation des subventions.
10.Le petit commerce se meurt, victime de la prolifération des grandes surfaces et de la spéculation immobilière, il y a urgence à engager une action volontariste pour redonner du souffle au commerce de proximité, acteur de la vie de nos quartiers.
En 2013 et en 2014, nous voulons contribuer, partout sur le territoire, au plus large rassemblement contre les tenants de l’austérité. Nous voulons reconquérir, ensemble, le pouvoir que la finance a pris, du local au global. Et faire de l’efficacité au quotidien pour le plus grand nombre une priorité. Nous voulons construire un Front populaire pour vivre mieux ensemble et dignement.
Nous lançons un appel à toutes les femmes et à tous les hommes défendant une véritable politique de gauche. Socialistes, écologistes, progressistes qui refusent le chantage patronal, le renoncement du gouvernement. Tous ceux qui veulent donner la priorité absolue à l'humain face à la dictature de l’argent et à l’arrogance d’une droite locale qui se croit tout permis.
A toutes les femmes et à tous les hommes qui veulent s'impliquer au plan local, s'engager pour le redressement économique et écologique et construire des avancées sociales, démocratiques et humaines.
A vous toutes et à vous tous un seul message :
Prenez toute votre place pour imposer d'autres choix, prenez le pouvoir!
Un dénominateur commun nous rassemble : le refus de l'austérité imposée au plus grand nombre, le soutien à toutes celles et à tous ceux rendus vulnérables par les méfaits du capitalisme en crise, la volonté de construire une stratégie de changement, un projet d’avenir.
En rupture avec les démarches politiciennes, dans chaque quartier de cette ville, nous vous invitons à participer aux Assemblées Citoyennes ou à les mettre en place quand elles n'existent pas. Nous vous invitons à débattre, à décider et à agir.
Dans notre ville, la cinquième de France, face à une droite toute puissante, nous voulons répondre au besoin d’une dynamique bien vivante à gauche. Une dynamique émancipée des querelles de personnes ou des renoncements qui l’ont trop souvent abîmée.
Nous voulons donner tout leur sens aux valeurs de gauche, à la solidarité, au progrès social, la coopération. Nous voulons redonner du sens aux valeurs de la République : Liberté, Egalité, Fraternité.
Texte adopté par les communistes de Nice.
Section Nice Est-centre : PCF-Front de gauche 2 place St Roch 06300 Nice
Section Nice Ouest : 23 rue St Honoré, 06200 Nice
Section Nice Nord: 82 bd de Cessole, 06100 Nice