Chaque jour François Hollande désespère un peu plus les électeurs qui ont voté pour lui en mai 2012. Assumant totalement son libéralisme économique et social, voilà maintenant qu’à la soumission aux marchés financiers il ajoute le cynisme et le reniement des valeurs de gauche. L’affaire de la jeune Léonarda en est une nouvelle illustration.
Déçus, les hommes et les femmes de gauche le sont, eux qui espéraient autre chose de ce gouvernement.
Déçus. Ils sont des millions à se dire que cela ne sert plus à grand-chose d’aller voter. Mais à voir l’affligeant spectacle des primaires à Marseille il semble que cela ne préoccupe pas les dirigeants socialistes. Dans la seconde ville de France, défigurée par la casse industrielle, les affaires et les trafics, les ténors locaux du PS nous ont donné à voir un triste spectacle, dépassant l’imagination des scénaristes des télés-réalité.
Déçus. Mais allons nous de manière résignée attendre la chute en espérant que le futur soit moins pire ?
Déçus. Allons nous regarder tranquillement ce spectacle d’ouvriers qui se battent entre eux, sous les yeux d’un patronat qui compte les points, trop heureux de cette division des exploités ?
Déçus. Allons nous laisser, par lassitude, une minorité fascisante imposer son racisme ordinaire ?
Déçus. Allons nous renoncer à changer nos vies ?
Quelques jours après Brignoles, les lycéens nous ont donné une belle leçon de solidarité et de refus de l’injustice. Refuser l’injustice d’une politique qui n’a plus rien à voir avec la gauche, la question est posée aux femmes et aux hommes de gauche.
Elle est posée aussi, aux socialistes et aux écologistes déçus, tentés par l’abstention ou résignés dans un vote qui n’a plus rien d’utile.
L’heure n’est –elle pas enfin venue de dire stop, et ensemble de s’en mêler pour faire prévaloir d’autres choix ?
Robert Injey
Conseiller municipal de Nice
Groupe communiste-Front de gauche