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Robert Injey

Blog personnel sur l'actualité politique à Nice et en France

Appréciation sur les résultats et la suite

Publié le 14 Décembre 2015 par injey06

Appréciation sur les résultats et la suite

Grâce à une très forte mobilisation citoyenne le Front National est en échec dans son objectif de s'emparer d'une ou plusieurs Régions.

Pour autant si la catastrophe est écartée, rien n'est réglé. Le rassemblement que nous avons initié avec EELV en PACA, mais aussi les différentes configurations dans lesquelles le Front de gauche -groupé ou pas- a pu se retrouver à travers le pays, n’ont pas répondu aux attentes et à nos ambitions.

Comme toujours dans la vie politique, il y a une tendance à passer rapidement sur les événements. Pourtant, force est de constater que le climat a profondément changé après le 13 novembre. La reprise de la campagne a été difficile, avec, pour ma part le constat d'un électorat très «clivé» . A l’image des sondages (pour PACA) qui ont dévissé de 11,5 % avant le 13 novembre, à 8,5 % la seconde quinzaine de novembre, puis 7,5 % début décembre, avant de tomber le jour du scrutin à 6,54 %. Nous n'étions plus dans le coup.

Dans un contexte anxiogène, dominé par les thématiques guerrières et sécuritaires nous n’avons pas su, nous n'avons pas pu, faire entendre une autre voix. Ce phénomène n'est pas nouveau, rien de plus efficace pour faire taire les voix d'une alternative de progrès que le bruit de la guerre...

Mais très honnêtement, même sans l'impact de ces événements dramatiques, nous n'aurions pas fait le résultat espéré et nécessaire pour enclencher une autre dynamique.

Certes on peut trouver des excuses où des explications, manque de lisibilité nationale, le rassemblement avec EELV avec les « tiraillements » que cela a entraîné chez eux et chez nous, sans parler des difficultés récurrentes du Front de gauche lui même.

Tout cela est sans doute un peu vrai, mais l'essentiel à mon avis est ailleurs. Il est dans notre incapacité collective, à redonner de l'espoir, à faire vivre une vision d'une véritable alternative, dans l'éparpillement des «forces de progrès», dans le poids du renoncement qui pèse dans les têtes.

En 2017 le scénario qui se présente, conforté par les résultats des Régionales, est mortifère. Une Le Pen déjà qualifiée au second tour et une campagne qui pendant dix-huit mois se résumerait à déterminer qui aura le droit à concourir contre elle. Dans ce contexte la campagne pour enfermer le débat à gauche sur une candidat unique est déjà lancée. Ajoutons à cela la perversion de l'inversion du calendrier et c'est le risque, ni plus ni moins, de voir disparaître du champ politique et institutionnel, toute la gauche – dans sa diversité- de la transformation sociale.

A l'heure où les attaques contre les avancées sociales n'ont jamais été aussi importantes (cf loi Macron 2), où les perspectives sur l'emploi sont noires, où les inégalités n'ont jamais été aussi fortes, notre échec ajouté au score du Front National et la division que cela entraîne au sein des classes populaires est du pain béni pour les actionnaires.

Il va falloir se retrousser les manches pour ne pas subir cela....

Robert Injey

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S
Pour finir, le calcul qui fait sur le résultat de 2010 10% eelv et 6% fg font 16% n'est pas juste à tout les coups.....
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S
La dilution du PCF dans des alliances ou il perd son poid ne sert à rien, regardez la différence entre un PCF autonome avec le front de gauche et avec eelv en Paca. Selon moi les électeurs verts n ont pas suivi et on préfère Governatori, de plus il n y avait pas de logo sur nos affiches!<br /> De quoi avons nous peur? Arrêtons de penser que tous le monde comprend la politique!<br /> Si personne ne viens vous le dire, vous ne devinez pas que le fg et eelv ont fait alliance au premier tour puisqu il n y a pas de logo.<br /> Sans compter que dans les différents médias, on ne citer que Sophie Camard comme candidate en oubliant Coppola et le Fg. Je pense que le fg aurait réussi à passer les 5% sans les vert.<br /> Mais bon, on ne peut pas le deviner à l'avance......<br /> À méditer pour la prochaine fois......
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O
Oui sans doute , nous retrousser les manches; mais n'avons nous rien vraiment rien à redire à ce que nous avons fait? Si nous ne sommes pas lucides vis à vis de nous -mêmes comment pouvons nous espérer redresser la barre ? Oui le résultat est le fruit pourri d'une politique pourrie mais le dire et le répéter sur tous les tons n'incite personne à s'enthousiasmer pour nous; où est l'esprit du CNR dont nous avons plein la bouche pour "commémorer" ; regardons ce que nous faisons avec lucidité sans auto indulgence et sans bannir a priori des idées iconoclastes en apparence ; ne pas traduire par : encore un nostalgique de l'union de la gauche ;encore un qui n'avoue pas ses sympathies pour un PS qui n'a rien à apporter etc........ Tout cela est à côté de la plaque ; il ya les autres et il y a nous mêmes ; ; si nous persistons dans "l' enfer c'est les autres" pas d'espoir .... P laurent dit " TOUT METTRE A PLAT " , faisons le sans tergiverser
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P
conclusion d'un article de Jean Ortiz que je trouve intéressante :<br /> <br /> Ces jours-ci nous mesurons une fois de plus le fort rejet du « système » par des millions d’exploités, le carton rouge aux comportements politiques frelatés, l’allergie à l’aliénation de notre souveraineté nationale par l’actuelle construction européenne, l’attachement au « cadre national », le besoin de politique autrement, sans magouilles, sans manœuvres, sans revirements, sans carriérisme, sans opportunisme calculé, (faire ce que l’on dit et dire ce que l’on fait), l’urgence d’une politique éthique et d’un projet de société radical, mobilisateur. Politisons l’alternative, indiquons clairement le cap (socialisme, « écosocialisme », etc.), réinvestissons le rêve, l’utopie, le langage des luttes et la lutte des classes, le débat idéologique, ne lâchons pas (par suivisme ou volonté d’adaptation) sur nos valeurs, pour que revienne le plaisir de militer. Recréons du lien par des pratiques plus ouvertes, plus horizontales…<br /> <br /> Nous ne sommes pas, nous les communistes (historiquement les militants, les combattants de l’antifascisme, le « parti des travailleurs »), perçus comme « différents », « dissensuels », « hors système », « hors arbitraire »,« hors caste », novateurs, porteurs d’avenir, de réponses concrètes, de valeurs humaines et de comportements nouveaux, solidaires, altruistes. Nous n’incarnons pas « la politique autrement ». On nous assimile au « système ». Nous avons donné pour beaucoup l’impression de nous « adapter », de céder à la pression sécuritaire, comme jadis du temps du gouvernement Jospin nous cédions aux privatisations déguisées. Nous avons donné l’impression d’abandonner « le dépassement » du capitalisme, la défense des plus pauvres, des plus précaires, des plus exploité(e)s, l’internationalisme, la convergence des luttes…<br /> <br /> Et pourtant, s’il y a un parti qui ne mérite pas les caricatures que l’on en fait, c’est bien le PCF et son potentiel humain, politique, moral… Alors, assumons (dialectiquement) notre histoire, tout en nous renouvelant (l’identité est à la fois un héritage et une création permanente), et partons à la reconquête, d’en bas, sur des positions claires, de classe, offensives, unitaires, sans avoir peur de notre ombre.
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