Après vingt-cinq ans de discussions, entre l’Etat et la ville de Nice, sur le devenir de la prison de Nice, le Garde des Sceaux et Christian Estrosi poursuivent cette insupportable attitude qui consiste de décider de ne rien décider.
Après avoir fait capoter l’hypothèse plaine du var et lancé plusieurs pistes pour éviter un projet sur Nice, Christian Estrosi a finalement opté pour la reconstruction sur place, depuis quelques années. A cela une raison évidente, au-delà des considérations techniques, il est plus simple politiquement de faire accepter, avec les améliorations nécessaires, une reconstruction sur place aux riverains qui ont toujours vécu avec la prison dans le paysage, plutôt que d’aller la construire dans un autre quartier, une autre commune.
La position du ministre de la justice, elle, est plus étonnante. La proposition est sur la table depuis des années (il en était déjà question dans les années 90), et l’administration pénitentiaire a déjà dû travailler sur ce projet. Pourquoi alors botter en touche maintenant ?
Mais sans doute entrent aussi dans ce dossier des considérations électorales. La prison de Nice se situe dans la circonscription électorale où le 1er secrétaire de la fédération du PS sera candidat. A neuf mois d’une élection déjà compliquée pour le PS, c’est sans doute la volonté de faire porter le choix du site sur la ville de Nice et non pas sur le gouvernement socialiste qui semble motiver ce rétropédalage pour le moins surprenant du Garde des sceaux.
Cette situation n’a que trop duré. La vétusté de la prison de Nice fait honte à notre ville, fait honte à la France, il est urgent que l’intérêt général prime sur les considérations politiciennes.
Robert Injey
PCF-Front de gauche Nice