En déclarant qu’entre Zemmour et Macron son choix au second tour de l’élection présidentielle se porterait sur Eric Zemmour, Eric Ciotti vient de franchir une nouvelle étape dans ce qui apparaît de plus en plus comme un glissement assumé vers l’extrême droite.
Le recyclage permanent des thèses et des propositions de l’extrême droite devient une seconde nature chez le député de la première circonscription des Alpes-Maritimes. De la stigmatisation permanente des habitants des quartiers populaires à sa volonté d’inscrire dans la Constitution «nos racines judéo-chrétiennes», à ses déclarations sur les réfugiés ou l’immigration, il est difficile de voir des points de divergence entre Eric Ciotti et l’extrême droite. Une situation qui n’échappe pas à ses anciens «amis» et qui va sans doute aboutir dans notre département à un affrontement entre les uns et les autres au moment des législatives.
Dans l’immédiat la position d’Eric Ciotti est l’illustration d’une campagne qui prend une bien mauvaise tournure, où une nouvelle fois les thèmes tournent autour des thématiques de l’extrême droite, attisant tous les replis identitaires, toutes les peurs….
Et pourtant plus que jamais l’heure serait à bousculer la table, à transformer radicalement ce monde.
Les nouvelles annonces sur la volonté de Macron de casser le système de retraite par répartition illustrent la volonté des possédants d’aller toujours plus loin dans la captation des richesses produites. Au-delà des mots que les uns et les autres emploient (redistribution des richesses, sécurisation de l’emploi…) l’urgence c’est que l’Humain et le bien commun reprennent le dessus sur le capital et la quête effrénée du profit dans la détermination des choix pour notre société.
Les derniers travaux du GIEC confirment ce que beaucoup pressentaient. Le réchauffement climatique va en s’emballant et à chaque sommet c’est le scénario le plus pessimiste qui se met en place. Il n’y a plus à tergiverser sur l’ampleur des mesures à prendre.
Notre démocratie est de moins en moins représentative, de plus en plus confisquée par quelques puissances financières qui maîtrisent les grands médias et façonnent l’opinion publique. Rendre le pouvoir aux citoyens et libérer l’information participent de la même urgence démocratique.
Social, écologie, démocratie, les sujets prioritaires ne manquent pas dans la période à venir: faisons en sorte de les imposer dans le débat… Osons...
Robert Injey