Le pouvoir dans cette ville, se cachant derrière le droit -« une occupation illicite »- a mis ce matin dans la rue et le froid des familles, des enfants, hors de l’abri de fortune qu’ils avaient trouvé sans leur aide.
Nous avons encore dans la tête le discours du maire Ch. Estrosi quand il inaugura récemment la place Jean-Paul II, « exemple de profonde et totale humanité ». M. Estrosi y parlait de fraternité comme valeur commune à la religion et à la république française !! Fraternité et son corollaire Solidarité : « Toute action humaine, si elle n’est pas un tant soit peu guidée par l’amour, ou la fraternité, ou le respect, est vouée à l’échec. (…). Les plus monumentales constructions politiques se sont effondrées à grand fracas quand elles ont ignoré cette idée », y déclarait-il.
Pourtant, le discours, le 10 juin dernier, à l’occasion des cérémonies du rattachement, de Monseigneur Louis Sankalé déclarant que « le diocèse de Nice, au-delà des questions politiques, ne cesse de vivre la même mission : accueillir chacun, quelque soit sa nationalité, comme un enfant de Dieu. » aurait dû lui être une corde de rappel !
Cet abri de fortune -devenu inutile aujourd’hui- représentait encore trop, pour ces tenants de « l’ordre républicain», le symbole du droit à la propriété privée contre le devoir de solidarité.
Emmanuelle
GAZIELLO
Conseillère Municipale