Ci-dessous intervention pronocée à l'occasion de l'élection du Président de la Métropole Nice Côte d'Azur.
Monsieur le Président,
Chers collègues
L’élection d’un Président à la tête de notre Métropole constitue pour un certain nombre d’entre vous l’acte fort marquant la mise en place effective de celle-ci.
Pour notre part, élus du Front du Gauche, elle marque surtout à l’image de la délibération n°7, la concentration de la quasi-totalité des pouvoirs dans les mains d’un seul. Une dépossession quasi-totale au détriment des pouvoirs de nos communes.
Comme le prévoyait le rapport Balladur, celles-ci vont s’évaporer, elles disparaîtront peu à peu, sans que le législateur, ni le peuple, n’aient eu à en décider.
Au final, elles seront totalement vidées de toute substance, elles seront devenues des coquilles vides.
Depuis le vote des lois Chevènement-Voynet sur l’intercommunalité, jusqu’à celle du 16 décembre 2010 nous portons une conception différente de la coopération intercommunale et de la place et du rôle de nos concitoyens dans notre démocratie.
Je ne vais pas refaire ici le débat, même si je pense que le moment venu il faudra remettre l’ouvrage sur le métier pour créer les conditions d’une véritable réappropriation citoyenne, une véritable révolution citoyenne.
Pour l’heure et dans le cadre de l’élection du Président, ne partageant pas la logique dans laquelle s’inscrit cette élection nous utiliserons un bulletin blanc.
Un vote blanc, non pas à l’image d’un manque d’avis sur la question, mais bien plus à l’image d’une nouvelle page blanche pour écrire l’avenir de notre pays et pour laquelle mes collègues et moi-même comptons bien contribuer à porter, dans les mois qui viennent, l’exigence d’une 6ième république sociale et solidaire.
Robert Injey
Conseiller municipal de Nice