Le drame qui a secoué Nice, celui du bijoutier agressé et du jeune braqueur tué dans la rue, ne cesse de nourrir l’actualité et toutes les tentatives de récupération.
Nouvelle illustration ce lundi 16 septembre, avec la manif de soutien qui vient de rassembler un petit millier de personnes.
Telles des hyènes se jetant sur un cadavre, les groupuscules d'extrême droite se précipitent sur cette affaire instrumentalisant une colère, celle d’une profession, pour éructer leur haine. Au travers de cette forme de « droit à tuer » qu'ils revendiquent ces groupuscules tentent de plonger notre société des siècles en arrière. Honte à tous les politiciens qui jouent de cette partition.
Il y a des lois dans ce pays qui s’appliquent à tous et toutes. Il y a une justice qui travaille évitons de l’instrumentaliser pour des calculs politiciens et donnons lui plutôt les moyens de fonctionner.
Au travers de ce fait dramatique qui illustre une réalité insupportable au quotidien il serait urgent de tirer les leçons d’un échec.
Celui du discours sécuritaire sur fond de réduction des effectifs. Les caméras vidéo ne remplacent par la présence humaine d'une police de proximité toujours plus dissuasive pour empêcher les délits. A force de restriction des moyens (10 000 emplois de policiers supprimés sous la droite et une politique de Valls qui créée des zones dites prioritaires sans créer d'emplois), la présence effective sur le terrain se réduit comme peau de chagrin.
Quand va-t-on enfin changer de logique, pour favoriser la présence humaine de proximité, de fonctionnaires de police formés, pour démanteler les petits et grands trafics qui nourrissent la délinquance ?
Robert Injey
Conseiller municipal de Nice