Pas un jour sans qu’une information nous alerte sur les conséquences du réchauffement climatique, pas un jour où une décision ou une non décision illustre le manque de volonté politique. Au-delà des effets d’annonces, des discours très convenus et des « promesses qui n’engagent que ceux qui y croient », rien ou si peu est fait.
Alors qu’il faudrait « changer les comportements », le règne du « tout voiture » n’en finit plus de saturer les réseaux routiers et de polluer de plus belle. Dernier exemple en date, le succès des SUV (Sport utility vehicle). Ces gros véhicules qui représentent près de 37% du marché en France aujourd’hui contre moins de 10% en 2010. Problème : plus lourds, moins aérodynamiques, ils polluent bien plus (en moyenne 130g de CO2 au km contre 105 pour une citadine).
Autre exemple, la casse du service public ferroviaire que la majorité de droite au Conseil régional s’apprête à faire avec la privatisation des TER. Un choix qui, comme pour les Aéroports et les autoroutes, va gonfler les dividendes des grands groupes. Les autoroutes justement, Vinci Autoroute aura dégagé 1, 5 milliard de bénéfices en 2018. Cerise sur le gâteau : Vinci se vante qu’entre 2008 et 2018, le rendement annuel moyen a été de 13, 5%.
On comprend mieux pourquoi le développement des transports en commun publics n’est pas la priorité de ces gens là.
On comprend mieux aussi pourquoi la question de la gratuité de ces mêmes transports en commun les effraient.
Cela traduit une évidence : le capitalisme est incompatible avec l’écologie. On ne lutte pas contre le réchauffement climatique sans remettre en cause la logique capitaliste et la course effrénée au profit.
Robert Injey