Le nouveau rapport du GIEC, le groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat vient de paraître.
On en connaît les grandes lignes : tout s’accélère ! Les glaciers fondent plus vite que prévu, les océans se réchauffent, le niveau de la mer augmente plus rapidement avec la crainte, dès 2050, qu’un milliard de personnes soient directement affectées dans les zones côtières. La pollution atmosphérique devient de plus en plus prégnante et les pics de pollution deviennent la norme et non plus l’exception … Et pendant ce temps-là, on continue d’élargir les autoroutes, on accroît toujours plus les capacités aéroportuaires (Nice vise les 18 à 20 millions de passagers), on bétonise, on finit de liquider l’agriculture paysanne... et les dividendes ne cessent de battre des records.
Pour les marchés financiers, et derrière eux les actionnaires et autres fonds de pensions, la seule préoccupation est le rendement maximum sur le court terme. C’est cette exigence implacable, cette cupidité cynique qui sacrifie l’Humain sur l’autel de la finance et est en train de faire crever notre planète.
Dans ce contexte, il y a les fous furieux comme Trump qui accélèrent toujours plus, pour aller dans le mur au nom d’un mode de vie qu’il faut conserver. Et il y a les dirigeants, comme Macron, qui déclarent vouloir agir mais dénoncent dans le même temps la « rhétorique constante de la dénonciation » et les positions « très radicales » susceptibles d’« antagoniser la société »…
Antagoniser la société… mais c’est déjà le cas, l’antagonisme est là, entre l’intérêt d’une petite minorité addicte à des dividendes toujours plus importants et l’intérêt général. Antagonisme qui s’illustre dans la violence des pouvoirs en place contre celles et ceux qui aspirent à remettre en cause la logique capitaliste. Antagonisme dont Macron est la parfaite illustration, lui le président des ultra-riches. Sauver la planète passera par imposer à cette minorité l’intérêt général !
Robert Injey