Une nouvelle fois Retailleau s'excite contre l'Algérie. On ne comprend rien à la dégradation des relations entre la France et l'Algérie si on oublie la reconnaissance par Macron, en juillet 2024, de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Une reconnaissance qui tourne le dos au droit international qui depuis 1963 ne reconnaît aucun droit au Maroc sur le Sahara Occidental.
Un jour peut-être on connaîtra les dessous de cette volte face qui n'a donné lieu à aucun débat devant la représentation nationale.
Un jour peut-être on connaîtra les intérêts privés qui pèsent dans ce choix.
Dans l'immédiat toutes les déclarations de Macron et de ses ministres sur l'Algérie ne font qu'accroître le fossé. L'écrivain Boualen Sansal, emprisonné arbitrairement, en fait d'ailleurs les frais. Prétendre donner des leçons d'honneur à l'Algérie n'est pas la meilleure manière d'obtenir sa libération. Après le Mali, le Tchad, le Niger, le Sénégal et d'autres encore, la diplomatie Macron, avec l'Algérie, montre l'immensité de sa médiocrité.
Et il ne faudra pas s'étonner si l'Algérie, qui représente encore un marché à l'exportation pour des milliards d'euros pour l'industrie française, se tourne ailleurs. A commencer par l'Italie qui accroit sensiblement ses échanges avec l'Algérie (Gaz contre blé et Fiat). Au passage celles et ceux qui dénoncent l'aide au développement versée à l'Algérie oublient que c'est une subvention, qui ne dit pas son nom, pour les exportations françaises.
Robert Injey