A voir les commentaires répétitifs, sur Facebook, de quelques camarades trouvant des excuses à Fabien Roussel, je reviens sur le sujet, citations à l'appui: Extraits
« Oui, je condamne cette France qui a assommé des générations entières à coups de RSA. Cela a permis à la droite de séparer les gens entre des travailleurs et des cassos », observe-t-il. Fabien Roussel veut au contraire « garantir à chacun un emploi ». Sinon, dit-il, « vous aurez des gens qui viendront vous voir en disant : pourquoi je me crève la paillasse à bosser pendant que mon voisin qui touche le RSA vit aussi bien que moi ?»
Reprendre les mots et les idées de l'extrême droite c'est ça le communisme version Roussel???
«Cassos» ?! Quel mépris pour tous les bénéficiaires du RSA. Je pense en particulier à ces 35% des bénéficiaires du RSA qui sont des familles monoparentales dont 98% de femmes, à ces séniors qui, conséquence des reports de l'âge de la retraite, basculent sur le RSA avant de pouvoir toucher leur retraite, etc.. Bien évidemment la perspective n'est pas le RSA, tout le monde en est bien conscient et certains prônent par exemple le salaire à vie bien plus novatrice que la sécurité d'emploi et de formation qui s'inscrit toujours dans la logique capitaliste.
Mais pour exprimer cela, pourquoi tomber dans le registre de l'extrême droite? Pourquoi ne pas dénoncer la logique du système qui préfère des centaines de milliers de séniors au RSA à moins de 600 euros plutôt que des retraités à 1500 net (C'est la moyenne). Pourquoi ne pas dénoncer le cynisme du système qui n'a de cesse de vouloir prolonger la durée hebdomadaire du travail alors qu'il y a plus de 5 millions de demandeurs d'emploi et seulement un million d'offres d'emploi ??? Pourquoi participer à cette culpabilisation de celles et ceux qui sont contraints de survivre avec le RSA et reprendre les arguments de l'extrême droite ????
A trop vouloir plaire à un électorat qui jalousera toujours le voisin accusé de ne rien faire et de «profiter du système», Fabien Roussel participe, de fait, à renforcer le camp adverse. Surtout que les lecteurs s'arrêtent souvent à la lecture des titres que se plaisent à choisir des rédactions, comme celle de l'Opinion, qui n'ont de cesse de lutter contre nos idées. Fabien Roussel ou lieu de chercher à plaire, serait mieux inspiré de nourrir le débat de faits et d'arguments pour éclairer le combat de classe.