En moins de 48 heures Christian Estrosi, qui ne cesse proclamer sa fibre de gaulliste social, vient de battre en retraite à deux reprises face aux nostalgiques de l’Algérie française et de l’OAS.
Premier repli, annoncé dans Nice Matin le vendredi 22 avril c’est, sous la pression de quelques associations de rapatriés, le report aux calendes grecques, voir même l’abandon, du projet d’implantation de la statue du Général de Gaulle sur la place du même nom. Cette statue, identique à celle placée au rond point des Champs Elysées à Pari, représente le Général en en 44. D’un coût de 400 000 euros, elle devait ouvrir la perspective qui du haut de l’avenue Malausséna va jusqu’au quai des Etats Unis et la mer.
Second repli c’est samedi 23 avril, l’autorisation en dernière minute de permettre aux nostalgiques de l’OAS de déposé une gerbe au pied du mémorial de l’Algérie française, à la mémoire des généraux putschistes.
Pour être complet ce monument comporte une inscription à la mémoire de Roger Degueldre, responsable des commandos Delta de l’OAS qui le 15 mars 1962 assassinèrent 6 dirigeants des centres sociaux à El Biar. Degueldre fut condamné à mort et fusillé la même année.
En cédant ainsi très facilement à tous ces nostalgiques de l’OAS et de l’Algérie française Christian Estrosi espère-t-il récupérer les électeurs du FN ???
Face à l’immonde, au racisme et à la xénophobie il ne faut rien lâcher.
Face à la tentation de réécriture de l’histoire, à tous les révisionnismes et tous les mensonges, il ne faut pas faiblir.
Dernier exemple en date, la thèse de l’invasion de la France et de son islamisation. Un nouveau sondage Ifop dans le JDD du 24 avril 2011) donne les indications suivantes à la question « Personnellement êtes vous » :
Catholique : 61%
Protestant :4%
Mulsuman :7%
Juif : 1%
Autre religion : 2%
Sans religion : 25%
Des chiffres assez stables depuis un grand nombre d’années qui illustrent à eux seuls l’ampleur des mensonges du FN….. Un FN dont « l’utilité » pour les tenants du système est véritablement de détourner la colère sociale en la transformant en haine contre « l’autre ».